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Alors que je poursuis mes 14 jours d’auto-quarantaine (qui ne sont pas bien différents de la routine d’opérer un site de voyage à partir de la maison honnêtement), je me suis dit que je pourrais partager ma propre expérience d’entrée au pays lundi avec les (quelques) nouvelles mesures de dépistage enfin mises en place. Je ne sais pas certain que le mot “dépistage” est le bon, mais dans tous les cas, c’est un début au moins puisqu’apparemment il n’y avait pas grand chose qui était fait avant.

J’ai passé 10 jours aux États-Unis pour un congrès sur les points de récompenses voyage et un évènement sur l’entrepreneuriat que j’animais (qui a été annulé comme la situation a dégénéré si rapidement).

Alors j’ai atterri à Québec (YQB) juste au moment où l’annonce de la fermeture des frontières aux non-Canadiens a été faite et quelques jours seulement après que le gouvernement a émis un avertissement de voyage contre le coronavirus, contre tous les voyages internationaux non-essentiels.

Le dépistage à l’arrivée (ou plutôt son absence — qu’elle soit véritable ou perçue) a été fortement critiqué dans la dernière semaine, alors que de nombreux témoignages médiatiques semblaient montrer une politique laxiste.

Surtout que jusqu’à mercredi, aucune restriction d’entrée ou mise en quarantaine obligatoire n’était imposée, même pour ceux qui arrivaient des pays les plus touchés. Il n’y a surprenamment toujours pas de quarantaine obligatoire, soit dit en passant.

Mais de nouvelles mesures de dépistage pour ceux arrivant de l’international ont heureusement été mises en place mercredi, sauf pour les vols arrivant des États-Unis dans des aéroports autres que ceux de Montréal, Toronto, Vancouver et Calgary (dis-nous le dans les commentaires si tu es arrivé depuis et veux partager).

Récapitulatif de l’évolution du dépistage:

  • Du début de la crise jusqu’à dans les derniers jours, apparement pas grand chose n’était fait
  • Dans les derniers jours, les mesures de base ci-dessous ont été implantées
  • Depuis mercredi, les vols internationaux atterrissent dans 4 aéroports avec de nouvelles mesures (sauf ceux des É-U)

Voici donc ma propre expérience d’entrée au Canada et les mesures auxquelles j’ai été soumis à l’aéroport lundi.

 

Entrer au Canada depuis les États-Unis pendant le coronavirus

Tu le sais probablement, puisque nous en avons parlé dans notre premier article sur la crise du coronavirus: il est certainement décevant pour nous d’arrêter de voyager en tant que passionnés de voyage et experts de voyage dont le gagne-pain dépend de l’industrie du voyage.

Ça nous frappe très durement, mais c’est clairement une crise terrible pour plein de gens à travers le monde. Très peu d’aspects favorables en sont sortis.

C’est donc une bien mince consolation pour moi, mais bon, comme tout le monde, j’essaie d’apprécier chaque petit bout de positif dans la situation.

Avec les événements actuels, j’ai pu profiter de mon tout premier siège “lie-flat” de classe affaires (siège qui se couche à 180 degrés), car j’ai été surclassé gratuitement à partir de la classe économie, grâce à mon statut élite obtenu par mon dévouement pour les points de récompenses voyage.

Mon siège “lie-flat” United Polaris sur un 777 de IAH à EWR.

 

Ce n’était qu’un court vol de 4 heures de Houston à Newark, mais pour un voyageur à petit budget comme moi, voler en classe United Polaris était tout de même unique. Je partagerai les détails de cette expérience dans un article séparé.

J’étais supposé revenir dimanche, mais un retard de vol a causé une escale d’une nuit à Newark.

En ce moment où des milliers de personnes sont bloquées à l’étranger et auraient facilement pu recevoir un remboursement de 1500$ pour acheter un vol aller simple grâce à l’assurance-interruption de voyage gratuite de leur carte de crédit, ça vaut la peine de rappeler que chaque vol devrait toujours être payé avec une bonne carte de crédit de voyage!!!

Dans mon cas, l’assurance de retard de vol (flight delay insurance) gratuite de ma carte m’a permis de réserver une belle chambre entièrement gratuite avec une vue géniale sur Manhattan.

Vue incroyable de ma suite au W Hotel Hoboken.

 

J’ai tenté d’apprécier encore plus la superbe vue de ma suite (j’obtiens des surclassements gratuits en tant que membre Marriott Titanium Elite), ne sachant pas si ce ne serait que quelques semaines ou plutôt des mois avant de pouvoir voyager à nouveau. L’agent de la conciergerie de l’hôtel me disait que c’était un temps étrange, puisque la ville complète est essentiellement fermée et peu de gens séjournent dans les hôtels, évidemment.

Ensuite, je me suis dirigé vers l’aéroport de Newark pour mon vol de retour.

Je vais partager mon expérience dans les aéroports spécifiquement plus bas. Je devrais parler du processus d’arrivée maintenant puisque c’est supposé être le sujet de l’article.

Donc une fois atterri à Québec, j’ai été le premier à débarquer puisque j’étais dans la première rangée et je me suis donc dirigé dans la passerelle.

Dès que je suis entré dans le terminal, deux agents avec des masques avaient installé une table et nous attendaient.

Je n’ai pas pris de photo puisque j’ai trop l’habitude de voyager dans des pays moins touristiques… là où prendre des photos des autorités est généralement mal vu et fortement dérecommandé.

L’agente m’a demandé si j’avais des symptômes.

J’ai dit non.

Elle a dit : « ok alors, voici ce que vous devez faire si vous en avez» et m’a remis une feuille avec des informations sur le coronavirus.

La feuille qui m’a été remise au débaruqement à YQB.

 

Pas de mention d’une auto-quarantaine à l’oral ou à l’écrit.

Je me suis rendu aux douanes. À côté de distributrices de désinfectant, la même information de la feuille était sur une grande affiche, mais comme il n’y a pas d’attente, je ne sais pas si bien des gens arrêtent pour la lire.

Affiche à l’entrée du hall de douanes.

 

Le hall des douanes était littéralement vide: j’étais seul. Mais juste pour être clair, c’est pratiquement toujours le cas à Québec, ce n’est pas lié au coronavirus haha!

Du moins d’après mon expérience, comme les nombreuses fois où j’ai atterri à l’aéroport de Québec, je n’ai jamais eu à attendre nulle part. Et ce n’est pas parce que j’ai NEXUS, c’est juste que l’aéroport en entier semble toujours vide quand j’y suis.

Je me suis rendu aux kiosques automatisés, car il n’y a même pas de section spéciale NEXUS.

J’attendais avec impatience la nouvelle partie du questionnaire. Il avait été annoncé que le questionnaire de déclaration d’arrivée avait finalement été mis à jour et le jour de mon arrivée était le jour de sa mise en place.

Encore une fois, je ne voulais pas être embêté (et donc ralenti) par qui que ce soit parce que je prenais des photos, désolé.

Ça m’a essentiellement demandé de m’auto-surveiller pour les symptômes et a recommandé une quarantaine volontaire de 14 jours au milieu quelque part à travers tout le texte sur l’écran.

La machine a imprimé ma déclaration, j’ai marché pour la remettre à l’officier, qui portait un masque comme ses collègues.

Il m’a laissé passer sans me poser une seule question, comme à l’habitude.

Finalement, à la sortie, la dernière agente, qui portait également un masque, a pris ma copie et a dit merci. Et c’était tout.

Donc, j’espère que la plupart des voyageurs suivront notre propre recommandation (et celle des experts de la santé publique) d’effectuer une auto-quarantaine à l’arrivée. Parce que personellement, je ne peux certainement pas dire que j’ai trouvé qu’ils mettent assez fortement l’accent à l’aéroport sur le fait de faire savoir aux voyageurs à quel point c’est important.

Ironiquement, j’avais été soumis à mon premier dépistage de santé d’aéroport à vie il y a quelques mois, en atterrissant au Mozambique. C’était en septembre: ils faisaient ça avant même que le nouveau coronavirus existe, eux.

À l’arrivée à Maputo (MPM), en septembre 2019.

 

Dans les aéroports, les avions et les lounges pendant le coronavirus

En arrivant à Québec, je suis allé aux toilettes pour me laver les mains une fois dans l’aire publique et j’ai remarqué cette affiche sur les sèche-mains.

Séchoir fermé pour raisons d’hygiène.

 

J’ai toujours préféré les serviettes en papier (désolé, l’environnement) et il semble que ce soit un mensonge de dire que ces machines sont vraiment aussi propres et hygiéniques que le papier, car maintenant qu’il y a une pandémie… ils les ont arrêtées et disent d’utiliser du papier. 

Je me souviendrai certainement de ça une fois que tout sera terminé, juste parce que je ne sais pas pour toi, mais moi, je veux que mes mains soient toujours propres, pas juste pendant une pandémie. Surtout dans les toilettes.

Parlant de ça, en tant que quelqu’un qui n’en revient pas que l’argent comptant existe encore (ça ne pourrait littéralement pas être plus archaïque et inutile en 2020), je trouve ça très ironique que maintenant qu’il y a une pandémie, l’argent comptant est banni de certains commerces pour la santé et l’hygiène.

La santé et l’hygiène ne sont pas importants le reste du temps j’imagine. Ce n’est pas comme si d’autres méthodes de paiement faciles et pratiques existaient de nos jours n’est-ce-pas?

Quoi qu’il en soit, côté aéroports, la situation était assez calme à Québec, comme je l’ai dit.

Tranquille, par contre je ne peux pas dire que c’était différent. Tout ce que j’ai remarqué, c’est que l’avion qui arrivait de Cancún avait plusieurs gens qui se plaignaient que leurs vacances «tout-inclus» avaient été raccourcies.

Et il y avait aussi beaucoup de résidents français qui semblaient se précipiter pour rentrer chez eux de ce que j’ai entendu. L’enregistrement avait commencé pour le seul vol transatlantique de YQB: celui d’Air Transat vers Paris.

Il s’agit probablement de l’un des derniers vols de ce très ancien Airbus A310, car Air Transat fait partie des 6 compagnies aériennes qui exploitent toujours ce modèle. Et la seule à l’extérieur du Moyen-Orient. Les autres sont Ariana Airlines en Afghanistan, Yemenia au Yémen et enfin Mahan Air, Iran Air et Taban Air en Iran.

Transat prévoyait déjà de les retirer très bientôt, et avec les compagnies aériennes sur le point de voir une demande nulle, ce sera probablement encore plus tôt. J’aurais bien aimé pouvoir faire l’expérience de ce modèle avant sa disparition. Hélas.

Désolé pour cette note du geek de l’aviation, retour à l’expérience de l’aéroport.

Aux États-Unis, je suis d’abord parti de Baton Rouge (BTR), un aéroport encore plus petit et tranquille que Québec. Ça semblait là aussi être pas mal comme la dernière fois que j’étais allé.

J’ai traversé deux grands hubs United sur mon itinéraire. À Houston (IAH) et Newark (EWR), les choses semblaient honnêtement assez normales, du moins par rapport aux quelques fois où je suis allé à ces deux aéroports dans le passé.

Pas de panique ou quoi que ce soit d’inhabituel. Peut être pas aussi bondés que d’habitude, mais définitivement pas désertés non plus.

Mais bien sûr, le récent chaos de l’aéroport dont nous avons tous entendu parlé était surtout à l’arrivée. Et je ne l’ai pas vécu étant arrivé aux États-Unis 10 jours auparavant, ce qui semble une éternité, basé sur la rapidité avec laquelle toute cette crise du coronavirus s’est aggravée.

Aux points de contrôle de sécurité, tout était plutôt normal. Mais une chose était différente et elle est liée au TSA PreCheck que j’obtiens grâce à NEXUS.

Dimanche, c’était la première fois que je n’obtenais pas les redoutées lettres SSSS sur ma carte d’embarquement après l’avoir obtenue 5 fois depuis mon voyage dans un pays — disons, «unique» — en décembre. Le SSSS est une mauvaise nouvelle (ça veut dire « Secondary Security Screening Selectee») et signifie que tu seras soumis à une fouille très approfondie par la TSA. J’étais content d’être épargné cette fois.

Une de mes nombreuses cartes d’embarquement SSSS depuis décembre.

 

Est-ce parce que, avec tout ce qui se passe, ils ont décidé que je n’étais plus une priorité, ou était-ce juste un coïncidence? Est-ce que 5 est le nombre magique en termes d’expériences d’avoir à passer la sécurité avec le SSSS dont on a besoin avant qu’ils ne le suppriment automatiquement? Le temps me le dira. Plus d’informations sur NEXUS, PreCheck, le SSSS et le voyage génial qui m’a donné le SSSS dans les prochains articles.

Les avions, eux, étaient moins pleins que d’habitude, il n’y a aucun doute. C’était le cas sur mes 3 vols.

Comme tu peux le voir dans la section « économie premium » vide derrière mon siège de classe affaires sur le vol IAH-EWR en particulier, le « load factor » (le terme en aviation pour le pourcentage de sièges disponibles qui sont remplis) était déjà bas… et est sur le point de descendre encore plus.

Section « économie premium » vide derrière moi.

 

Pour ceux d’entre vous qui, comme nous, ont l’accès gratuit aux lounges d’aéroport grâce aux cartes de crédit, l’expérience a été un peu différente qu’à l’habitude le dimanche.

En entrant dans le lounge AMEX Centurion à Houston, l’agente d’enregistrement m’a demandé de tenir ma carte d’embarquement dans les airs pour qu’elle puisse la scanner sans la toucher et j’ai dû tenir ma carte Platine American Express aussi, pour qu’elle puisse taper manuellement les numéros parce que la nouvelle politique était de ne rien toucher.

Entrée du Centurion Lounge à IAH l’an dernier.

 

Je me suis immédiatement dirigé vers le buffet (les lounges Centurion sont vraiment les meilleurs, avec leur menu de repas chauds conçu par un chef local dans chacun de leurs emplacements).

Au lieu d’être libre-service comme à l’habitude, une barrière avait été installée et un employé était là pour préparer nos assiettes.

Barrière au buffet.

 

Comme tu peux le voir, le personnel demeurait de bonne humeur et offrait tout de même l’excellent service habituel, même s’ils savaient qu’ils allaient fort probablement perdre leur emploi bientôt, comme plusieurs dizaines (centaines?) de milliers dans l’industrie du voyage.

Employé du lounge AMEX Centurion qui pose pour ma photo.

 

Le pot habituel de biscuits aux pépites de chocolat avait été remplacé par l’édition emballée individuellement, ce qui rendait plus facile d’en saisir quelques-uns à emporter pour le vol. #budgettravelerforever

Et les pommes étaient également emballés individuellement dans les paniers à fruits, bien que pour être honnête, je n’en avais pas pris la semaine précédente quand j’étais allé dans le même lounge. Je ne me souviens pas à 100%: peut-être que les fruits étaient déjà comme ça, contrairement aux biscuits.

Pommes emballées individuallement.

 

J’ai trouvé que le lounge était un peu moins bondé que d’habitude, car il y avait de nombreux espaces vides dans toutes les sections avec différents types de sièges dans le lounge.

Une section du Centurion Lounge à IAH.

 

Je n’ai même pas pris la peine de visiter le lounge Priority Pass de Newark, puisqu’il n’est pas si génial et j’avais droit à un remboursement de mes repas de toute façon grâce à mon assurance de retard de vol.

Depuis lundi, la plupart des lounges ont simplement décidé de fermer carrément, car les voyages en avion ont considérablement baissé et vont presque s’arrêter complètement dans les semaines à venir.

Des moments difficiles s’en viennent pour nous tous qui ont le voyage à coeur, mais il faut ce sacrifice car ça sauve des vies.

Nous serons là pendant ton confinement pour t’aider à apprendre nos meilleurs trucs, afin que tu sois prêt à voyager plus après la crise…

Et pour te faire voyager à travers ton écran avec notre contenu sur les destinations qui valent l’attente!

En passant, si tu veux faire ta part, pourquoi ne pas te porter volontaire pour partager ta passion du voyage avec nos lecteurs et écrire un article sur ta destination préférée, afin que nous puissions tous faire en sorte que cette pause de voyage forcée soit moins déprimante?

Rappelle-toi, on est tous là-dedans ensemble!

 

Sommaire

Je n’ai pas vraiment eu l’impression que l’emphase sur l’importance de l’auto-quarantaine était assez forte à l’aéroport, mais commes les voyages vont arrêter presque complètement, ce n’est pas comme si ça allait encore être vraiment un enjeu, il est trop tard. Et espérons seulement qu’aucun d’entre nous ait à vivre l’expérience des hôtels, avions, aéroports et lounges vides ou étranges dans le futur.

 

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Andrew D'Amours

Andrew est le cofondateur de Flytrippers. Il est passionné de voyages, mais aussi de l'industrie du voyage elle-même en tant qu'ancien consultant en gestion. Il partage son expérience et t'aide à économiser sur tes voyages. En tant que voyageur très économe, il adore trouver des bons deals et avoir des voyages gratuits grâce aux points de récompenses de voyage... pour l'aider à visiter chacun des pays du monde (compte actuel: 71/193 pays, 47/50 États Américains & 9/10 Provinces Canadiennes).

Cet article a 2 commentaires

  1. MARC POULIN

    Merci pour l’information sur tes expériences vécues lors de ton retour au pays ce fut intéressant.

  2. Luc

    Bonjour Andrew,

    Décidément je me serais attendu à ce que la Covid-19 soit prise un peu plus au sérieux avec prise de température ou, encore mieux, un test effectué sur place.

    Comme toi j’aime mieux utiliser le papier à mains qui permet aussi de manipuler la poignée de porte sans la toucher parce que les gars, surtout au Québec,
    ne se lavent pas les mains après être passés à l’urinoir. Si les séchoirs à mains l’étaient condamnés c’est parce que le problème du Coronavirus ce sont les gouttelettes qui se retrouvent en sustentions dans l’air. Le séchoir doit probablement les fragmenter de sorte qu’elles s’éparpillent finement à la grandeur de la salle de toilette. Parce que les mains ne sont pas toujours savonnées après le pipi. Tu remarqueras la technique de beaucoup de gars qui ne se passent que les bouts des doigts sous l’eau et une fraction de seconde. Le virus reste alors bien présent et bien vivant dans ces conditions. Vaut mieux condamner les machines qui le propagent.

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