Brigitte est blogueuse-invitée chez Flytrippers. Lisez sa bio au bas de cette page.
Wanderlust: esprit d’aventure, soif de voyages. Chaque flytripper aurait une histoire à raconter concernant la naissance de son désir de partir à la découverte du monde.
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Certains diraient être nés avec le désir de voyager. Le mien s’est pointé lors d’un échange linguistique à Vancouver à la fin du CEGEP. Puis il s’est réellement confirmé à l’été de mes 23 ans.
Seule à vélo
En juillet 1979, avec mon baccalauréat fraîchement acquis, je me suis aventurée seule en vélo vers les provinces Maritimes. Cette destination est facilement accessible en voiture.
L’avenir m’appartenait et disons que je ne manquais pas de confiance. J’ai fréquenté en route les auberges de jeunesse, pour l’hébergement à petit prix bien sûr, mais aussi pour les incroyables opportunités de rencontres et d’activités qu’elles offraient.
J’ai rencontré à l’auberge de jeunesse d’Halifax, un américain de la région de Pittsburgh, aussi cycliste. Il deviendrait l’année suivante mon partenaire de voyage pour une période beaucoup plus longue. En effet, nous avons parcouru ensemble en quatre mois, plus de 5000 kilomètres à vélo. Du New Jersey jusqu’au Golfe du Mexique, au Texas. Avec en poche $1000 chacun.
J’ai pris une année sabbatique de l’emploi que j’occupais depuis à peine un an.
Du nord au sud des États-Unis
De septembre à décembre 1980, le vent d’automne dans le dos, à un rythme d’environ 60 kilomètres par jour (non, c’est pas vite!), nous avons traversé onze états. Nous nous sommes attardés sur les routes secondaires. Nous avons discuté avec les gens des villages et accepté leurs invitations. Nous avons tâté le pouls des endroits par lesquels nous passions. L’important n’était pas tant la destination que les expériences vécues en cours de route.
Le cyclotourisme et l’équipement léger étaient à leurs balbutiements. Je ne portais même pas de casque protecteur et celui de mon compagnon était un casque de hockey !
Ce type de voyage il me semble, fut bien avant que cela n’en devienne la mode, les prémisses du « slow travelling » que je traduirais par « l’art de bien perdre son temps en voyageant ». Nous étions jeunes et pas pressés du tout. Nous découvrions la portée de notre wanderlust.
Planifier et laisser place à l’imprévu
Comme la plupart des flytrippers, nous avions préalablement lu sur les régions que nous voulions traverser. La préparation d’un voyage n’est-elle pas en soi le début de l’aventure? On avait nos cartes routières (pas de Google Maps il y a 40 ans !), les outils nécessaires pour changer les crevaisons et les freins, une tente adaptée, de bons sacs à couchage, un petit poêle à kérosène et quelques adresses, sans plus. Nous transportions environ 16 kilos de matériel chacun.
La tente a été dressée là où nous le pouvions : dans les terrains de camping certes (les parcs nationaux américains sont extraordinaires) mais aussi dans des granges et chez des gens qui nous invitaient. Je ne refusais jamais une bonne douche. On a fait quelques séjours à la Salvation Army et dans les auberges de jeunesse. Puis, il y a eu les nuits à la belle étoile.
Mais voulez-vous connaître la gagnante au palmarès des dodos inusités? Dans une cellule de la prison municipale de Jackson, Alabama suite à l’approche de l’ouragan Jane.
Pour le meilleur et pour les surprises
J’ai retenu de ce voyage des paysages extraordinaires, par exemple les chevaux sauvages des îles d’Assateague et Chincoteague en Virginie.
Je pense aussi au lever du soleil dans les montagnes de la Caroline du Nord alors que les sommets étaient au dessus des nuages. Je me rappelle les châtaignes chauffées sur le feu de camp.
Il y a eu cette rencontre nocturne avec un petit opossum en recherche de nourriture. Puis l’observation de la récolte de canne à sucre pour en faire du sirop. Enfin, que dire de tous ces gens accueillants qui ont rendu le voyage possible. Chapeau…les habitants et pêcheurs de crabes de l’île de Tangier.
Mais certaines situations ont mis mon humeur à l’épreuve:
-oui… de la neige en sortant de la tente un certain matin d’octobre sur le Blue Ridge Parkway.
-Oui, la côte en serpentin qu’il fallait monter pendant huit kilomètres pour se rendre au sommet à 3000 pieds d’altitude.
-Oui la saison de la chasse au chevreuil en Alabama alors qu’une biche apeurée et poursuivie par les chiens du chasseur a littéralement foncé sur notre campement avant de s’enfuir.
-Et enfin, ces alligators dans une rivière brune de Georgie à côté de laquelle était installé le trailer qui nous était prêté pour la nuit.
Non je ne riais pas.
Se souvenir d’où l’on vient
Alors que nous roulions vers notre arrêt pour la nuit, j’ai souvenir de l’odeur des repas qui se préparaient dans les maisons aux fenêtres ouvertes. Je m’étais jurée qu’à mon retour au Québec, j’embaumerais ma maison d’effluves de muffins. Après tout, quatre mois à se faire cuire sur un réchaud du gruau, du riz, des pâtes et des légumes…On s’entend qu’on était en 1980 et que nous n’avions pas accès aux repas sous vide de la NASA.
Les tomates données par les cueilleurs dans les champs de Virginie étaient bonnes, tout comme les arachides bouillies dans un grand chaudron par une sorcière, le soir de l’Halloween en Georgie. Mais je commençais à être nostalgique de mon coin de pays et des gens que j’aimais.
Nous sommes arrivés à Corpus Christi au Texas, en décembre, tel que prévu. Avec un nouveau chapeau de cow-boy et non sans avoir préalablement discuté en français avec des gens de la Louisiane. Un avant-goût de mon retour à la maison.
Wanderlust, quand tu nous tiens
Je suis restée au cours des années avec ce désir de faire des allers retour entre ici et ailleurs. Mon envie de voyager était née. Ce n’est que quarante ans plus tard, à l’aube cette fois de la retraite, que j’ai retrouvé sous de nouvelles modalités et après avoir voyagé de différentes façons, l’art de « bien perdre mon temps en voyage ». Certains de mes contemporains chérissent les voyages humanitaires, en vélo ou le sac au dos. J’ai découvert pour ma part ce qui nourrit ma nouvelle version de wanderlust. J’aurai l’occasion de vous en reparler.
Quarante ans plus tard, je danse à nouveau avec cet esprit de découverte.
Au fait, comment est né votre wanderlust ?
Sommaire
Chaque flytripper qui a la piqûre des voyages a connu un jour le déclencheur qui le ferait aller de l’avant dans ses découvertes de l’ailleurs. Pour moi, ce fut un voyage à vélo dans ma jeune vingtaine. Il m’a fait traversé onze états américains en quatre mois. À deux ans de la retraite, je renoue aujourd’hui avec cet élan du slow travelling mais sous de nouvelles modalités.
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Quelle belle histoire, quels beaux défis, quelle belle plume … juste le goût de lire les prochaines aventures… d’une femme de ma génération qui aspire à vivre de beaux et bons moments.
Merci Madame Vandal. Je compte bien écrire quelques blogs de plus. Être flytrippers, ça n’a pas d’âge ! Merci aussi à Kevin & Andrew qui me permettent d’être publiée.
Bonjour Francis,
En fait, comme nous avions entendu parler que l’ ouragan Jeanne se dirigeait vers l’Alabama, nous sommes arrêtés au poste de police de Jackson pour demander où nous pourrions trouver un endroit sécuritaire pour passer la nuit. On ne s’attendait pas à se faire offrir les deux cellules du poste. Mais on s’est dit pourquoi pas? Les portes des cellules sont restées ouvertes pendant notre séjour et finalement l’ouragan Jeanne n’a pas touché terre. On s’en est tiré avec beaucoup de pluie.
Comment vous êtes vous retrouvés en cellule pour l’an nuit? Merci