You are currently viewing Écrasements de Boeing 737 MAX: ce que tu dois savoir en 5 questions

Mise à jour: le Canada et les États-Unis ont maintenant cloué les 737 MAX au sol

Comme voyager en avion est si remarquablement sécuritaire, lorsque des tragédies ont lieu, on porte beaucoup d’attention à ces événements (et c’est comprenable). Spécialement quand deux écrasements épeurrament similaires ont lieu dans l’espace de seulement quelques mois. Voici ce que tu dois savoir à propos des écrasements de 2 Boeing 737 MAX.

Étant donné que les deux écrasements récents impliquent des avions Boeing 737 MAX 8 flambant neufs dans une météo parfaite, plusieurs experts se questionnent par rapport au fait que l’appareil lui-même pourrait en être la cause.

Et bien qu’il soit beaucoup trop tôt pour avoir des réponses définitives, les données préliminaires semblent en effet indiquer des parallèles potentiels (les deux avions se sont écrasés quelques minutes après le décollage en ayant apparemment des enjeux avec leur vertical speed).

Malgré que prendre l’avion est exponentiellement plus sécuritaire que tout autre type de transport, et que même le type d’avion le moins sécuritaire est presque certainement significativement moins dangereux que conduire par exemple, comme tu peux t’imaginer plusieurs sont inquiets suite à ces événements.

Des avions flambant neufs ne s’écrasent pas comme ça, surtout pas 2 fois en 5 mois. Il y a tellement de tests de sécurité et d’approbations réglementaires requis pour lancer un nouveau type d’avion commercial comme le Boeing 737 MAX… ça n’arrive juste pas.

C’est ce qui est inquiétant, ça et le fait qu’on ne sait toujours pas grand chose à propos du plus récent écrasement… et qu’on est en plus en plein dans une ère qui est historiquement excellente pour la sécurité aérienne. C’est-à-dire que basé sur les données, le transport aérien n’a litérallement jamais été aussi sécuritaire que dans les dernières années.

La pression médiatique et publique actuelle est incroyablement forte pour un clouage au sol complet des flottes de 737 MAX jusqu’à nouvel ordre, malgré que ce soit un geste excessivement rare et majeur.

Ça semble honnêtement presque intenable pour des compagnies aériennes comme Air Canada, le deuxième plus grand opérateur de 737 MAX au monde, et pour les pays comme le Canada, qui ont jusqu’à maintenant refusé de clouer les avions au sol. Spécialement à cette époque où les entreprises et gouvernements semblent très sensibles à à peu près toute forme de pression publique.

Surtout que c’est un grand contraste avec la longue liste de pays et compagnies aériennes qui ont cloué les flottes au sol (une liste qui s’allonge litéralement à chaque heure d’ailleurs… la preuve, alors que je cliquais sur “publier”, l’Union Européenne au grand complet vient de bannir tous les 737 MAX).

Alors voici ce qu’on sait sur la situation en 5 questions (plus une importante en bonus).

 

1. Qu’est-ce-que c’est un Boeing 737 MAX?

Pour ceux qui ne sont pas des aviation geeks comme moi, ces noms d’appareils ne disent probablement pas grand chose.

Donc tout d’abord, mettons une chose très importante au clair : le 737 MAX est complètement différent du 737 régulier. C’est pourquoi il s’appelle le 737 MAX et pas juste le 737.

Le Boeing 737 est l’appareil le plus vendu de toute l’histoire de l’aviation commerciale. Il y en a plus de 10 000 en opérations dans le monde et il est reconnu comme un des plus fiables modèles qui existent. Il n’y a définitivement aucun problème avec ceux-ci.

Il y a deux ans, Boeing a lancé le nouveau 737 MAX, un appareil «next-generation» qui est plus écoénegétique et qui permet aux compagnies aériennes d’opérer des vols plus longs que ce qui avait été possible à ce jour avec des appareils « narrowbody » (c’est-à-dire court-courrier, des appareils qui comptent une seule allée).

Il y a des 737 MAX 8 et des 737 MAX 9 mais la majorité de ceux en opération sont des MAX 8, incluant les deux impliqués dans les écrasements et tous ceux appartenant à des compagnies aériennes canadiennes. La différence est la taille un peu allongée du MAX 9.

Bien qu’il soit basé sur le 737 régulier, qu’il partage le même nom et qu’il lui ressemble pas mal, c’est un système de vol complètement différent et donc si effectivement il s’avère qu’il y a un problème, c’est avec les 737 MAX seulement, pas le 737 régulier.

C’est important de le clarifier, parce que j’ai vu (même dans des médias très reconnus et sérieux) des titres et des articles trompeurs qui parlent du “Boeing 737” ou qui indiquent que certaines compagnies opèrent le modèle affecté (alors que c’est faux et qu’elles opèrent seulement des 737). Ce sont deux lignes d’appareils complètement différentes.

Il y a même un groupe Facebook nommé «Is this a Boeing 737 MAX?» pour nous les amateurs d’aviation qui aiment souligner les centaines d’exemples de journalistes qui pensent que tout avion est un 737 MAX (et le groupe ne manque pas de contenu).

 

2. Qui opère le Boeing 737 MAX?

Tel que mentionné, Air Canada est le 2ième plus grand opérateur du Boeing 737 MAX au monde, avec 24 appareils (ex-aequo avec 2 autres transporteurs). WestJet en a aussi 13 de son côté, alors que Sunwing en compte 4 (Sunwing vient d’annoncer qu’ils les clouaient au sol).

Par contre, il n’y a pas de base de données pour savoir sur quelles liaisons précises les 737 MAX sont utilisés. Il faut regarder individuellement les liaisons si on veut savoir (on te fait un article sur comment voir ça et comment différencier un 737 d’un 737 MAX vendredi, inscris-toi à notre infolettre gratuite pour ne rien manquer).

On sait que Air Canada l’utilises sur les liaisons suivantes de Montréal: Vancouver, San Francisco, Los Angeles, Bordeaux et possiblement d’autres.

On sait aussi que Icelandair planifie les utiliser sur ces vols Montréal-Reykjavik par exemple (l’Islande vient par contre de les clouer au sol, alors ça ne devrait plus être un enjeu, par contre attends-toi au chaos potentiel pour les horaires de vols).

Bref, garde en tête que des compagnies aériennes américaines et internationales qui desservent le Canada en ont aussi dans leur flotte. Parmi celles-ci il y a Icelandair, Copa, Aeromexico, Norwegian, American et United.

 

3. Qu’est-ce qui est arrivé?

Dimanche, le vol #302 de Ethiopian Airlines s’est écrasé peu de temps après son décollage d’Addis Ababa (ADD) en route vers Nairobi (NBO), causant la mort de 157 personnes, incluant 18 Canadiens.

Le vol était opéré par un Boeing 737 MAX 8 qui venait d’être livré à Ethiopian en novembre 2018. Les données rapportées par Flightradar24 démontrent des enjeux avec ce qui est appelé le vertical speed (c’est-à-dire le taux de gain d’altitude) malgré qu’il y ait seulement 3 minutes de transmissions.

Crédit photo: BBC avec données FlightRadar24

À première vue, c’est extrêmement similaire à ce qui est arrivé au vol #610 de Lion Air, lui aussi opéré par un Boeing 737 MAX 8 quasi-neuf qui s’est écrasé en Indonésie le 29 octobre dernier.

En passant, Ethiopian peut sembler comme une compagnie aérienne inconnue pour ceux qui ne suivent pas de près l’industrie de l’aviation, mais c’est loin d’être le cas. C’est la plus grande compagnie aérienne d’Afrique, qui connaît une très belle croissance profitable et qui est en fait vue comme étant la compagnie aérienne la mieux gérée du continent. 

Ils ont une flotte énorme de 112 appareils et font partie de la plus grande alliance de compagnies aériennes au monde (Star Alliance). J’ai pris 2 vols gratuits avec eux cet été grâce à mes Miles Aeroplan et c’est vraiment une très bonne compagnie. Ce n’est pas une compagnie aérienne d’avions de brousse. En quelque sorte, ça rend ce qui est arrivé encore plus inquiétant.

 

4. Quel est l’enjeu?

Les enquêtes sur les écrasements prennent habituellement des mois, voire des années. Quelques résultats préliminaires ont été annoncés déjà par rapport à l’écrasement d’octobre et avec le nouvel incident de dimanche, plusieurs experts se disent maintenant publiquement inquiets par rapport au Boeing 737 MAX.

C’est un enjeu assez complexe, je vais donc essayer de te résumer ça le mieux possible.

Après la tragédie de Lion Air, il a été découvert qu’un nouveau système automatique appelé le Maneuvering Characteristics Augmentation System (MCAS) s’était activé. Le MCAS est conçu pour abaisser le nez de l’avion automatiquement pour prévenir un stall (décrochage).

La raison de la possible activation répétée du MCAS pourrait être un capteur (sensor… ou sonde) défectueux qui indiquait que l’angle d’attaque de l’avion était inapproprié. Le MCAS pourrait donc être entré en conflit avec les manoeuvres manuelles de pilotes en les «overridant» automatiquement, ou en les outrepassant en français.

Le MCAS s’est engagé sans que les pilotes le sachent parce que… apparemment absolument aucun pilote de 737 MAX dans le monde n’en connaissant l’existence. 

Oui, c’est ce qui est un des éléments les plus surprenants et choquants à être ressortis de ce premier écrasement, le fait que Boeing n’avait jamais communiqué l’ajout du MCAS au 737 MAX aux pilotes et compagnies aériennes, malgré que ce soit une différence majeure par rapport aux modèles de 737 précédents.

Bien que je ne sois aucunement un expert technique en aviation, disons simplement que ça semble être une très mauvaise idée. C’est le genre d’histoire qui est pratiquement du jamais-vu dans l’industrie moderne de l’aviation.

Même si Boeing le nie, plusieurs compagnies aériennes et associations de pilotes ont affirmé publiquement qu’ils n’avaient pas été avisés des fonctionalités du nouveau système anti-stall. Incluant le PDG de Lion Air (qui suite à l’écrasement a annoncé vouloir annuler toutes ses commandes auprès de Boeing) et le pilote en chef du plus grand opérateur de 737 MAX au monde, Southwest Airlines (qui dit que les pilotes ont été gardés dans le noir par Boeing).

Peu de temps après le premier écrasement, Boeing a émis un bulletin à tous les opérateurs pour expliquer la présence du MCAS et comment il fonctionne. Alors en théorie, c’était pris pour acquis que les pilotes étaient maintenant tous au courant, incluant l’équipage d’Ethiopian de ce dimanche (qui était très expérimenté d’ailleurs).

En résumé, le nouveau système MCAS et un capteur défectueux semblent être à blâmer pour le premier écrasement, avec de nombreux signes pointant vers la même direction pour ce qui est du second, soit des problèmes de vertical speed.

Alors c’est là où nous en sommes à ce stade-ci, bien que nous n’en saurons pas beaucoup plus sur l’écrasement d’Ethiopian pour probablement quelques semaines au moins.

 

5. Quelles actions ont été prises?

Le premier geste majeur a été posé par la Chine, qui a annoncé qu’ils clouaient au sol tous les Boeing 737 MAX. Comme c’est un des marchés d’aviation les plus importants au monde, ça a causé une certaine onde de choc.

Une liste grandissante de pays ont depuis suivi la marche: le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Irlande, l’Autriche, la Pologne, la Turquie, l’Australie, l’Islande, la Corée du Sud, Singapour, l’Indonésie et la Mongolie… et nouvelle de dernière heure: même l’Union Européenne au grand complet.

Certaines compagnies aériennes ont cloué leurs 737 MAX au sol de leur propre initiative, notamment Aeromexico, Royal Air Maroc, Ethiopian, Gol, Aerolineas Argentinas, TUI, Comair et Cayman Airways.

Ce sont des gestes excessivement rares dans l’industrie.

Au Canada par contre, les régulateurs s’en remettent au FAA (Federal Aviation Administration) américain, qui lui a émis un communiqué pour réaffirmer le “airworthiness” des 737 MAX, disant qu’il n’y aucune preuve tangible de danger et qu’ils réévalueraient donc lorsque des preuves seront amassées. Mais en même temps, ils exigent que Boeing implante des changements dans le design du 737 MAX avant avril.

Air Canada et WestJet ont tous les deux réaffirmé leur confiance envers le modèle et ne semblent pas avoir aucune intention de poser des gestes supplémentaires.

Il n’y a pas non plus avoir de waivers d’émis, c’est-à-dire de possibilité de changer ses vols sans frais si il est opéré par un Boeing 737 MAX.

Dans les dernières minutes, une des plus grandes associations d’agents de bord des États-Unis vient même de faire une sortie publique pour réclamer le clouage au sol des 737 MAX. C’est vraiment un mouvement quasi-sans précédent.

 

Bonus: est-ce sécuritaire de prendre le 737 MAX?

Chez Flytrippers, on aime toujours t’en donner plus pour ton argent alors on ajoute toujours une question bonus à nos articles de listes.

Celle-ci est la question de l’heure. Premièrement, il y a plus de 350 appareils Boeing 737 MAX actifs à travers le monde en ce moment et ils ont opéré des milliers de vols à chaque semaine tout en cumulant des millions d’heures de vol au total à ce jour, et ce depuis environ 2 ans.

Et c’est vrai qu’il n’y a effectivement aucune donnée ou preuve sans équivoque qui indique que ce n’est pas sécuritaire à ce stade-ci, du moins jusqu’à ce que les enquêtes sur les écrasements puissent avancer.

Alors la réponse définitive dépend fortement de comment tu vois la sécurité aérienne en général. C’est entièrement irrationnel d’avoir peur de prendre l’avion tout court (à moins d’avoir autant peur de prendre l’auto aussi, comme c’est environ 10x plus dangereux), mais l’enjeu c’est que plusieurs ne regardent pas ça rationnellement.

Pour ce qui est de ce modèle précis maintenant, oui c’est vraiment inquiétant que deux avions flambant neufs du même type se soient écrasés dans ce qui semblent être des circonstances similaires, surtout qu’on a peu d’informations sur les causes.

Pour certains, ça devrait être une raison suffisante de clouer tous les appareils au sol jusqu’à ce qu’on en sache plus (ou à tout le moins de ne pas prendre place à bord d’un de ces appareils), alors que pour d’autres ce serait une réaction démesurée (overreaction) considérant qu’il n’y a aucune preuve empirique du tout à ce stade-ci et que ce serait de prendre des décisions sur la base des émotions seulement.

Si tu veux son opinion, le Ministre des Transports du Canada, Marc Garneau, s’est fait demandé par la presse hier si il serait à l’aise de prendre place à bord d’un 737 MAX et sa réponse fut que oui, il embarquerait à bord. D’un autre côté, un sénateur américain sur le comité qui supervise l’aviation a dit qu’il préférerait pas.

Alors, en fin de compte c’est une décision très personnelle qui dépendra de chaque voyageur.

Finalement, voici quelques autres points qui pourraient être pertinents ou pas du tout, qui ont été soulevés par des experts divers comme étant à considérer dans l’équation (on te laisse te faire ta propre idée):

  • Même s’il n’y a seulement que 350 appareils en opération, les clouer tous au sol serait un cauchemar absolu pour la logistique des horaires de compagnies aériennes
  • Le marché des vols transatlantiques a été profondément transformé par ces appareils dans les dernières années, qui ont permis d’ajouter plein de nouvelles liaisons et de faire baisser les prix à des niveaux jamais vus (souvent à 300$US aller-retour aux USA, même pas sur des compagnies ultra low-cost)
  • Les États-Unis étant le plus gros marché d’aviation au monde, les autorités de la FAA ont énormément d’influence mondialement, surtout que le Boeing 737 MAX est un appareil américain qui a donc été certifié dans ce pays
  • Il y a près de 5000 Boeing 737 MAX en commande, c’est le modèle Boeing qui s’est vendu le plus rapidement (et un des plus commandés tous manufacturiers confondus) et le prix de l’action de Boeing a atteint son sommet historique ce mois-ci
  • Boeing est dans le top 10 des lobbyistes auprès du gouvernement américain, toutes industries confondues

 

Sommaire

Voilà la version très brève de la situation qui évolue rapidement, avec de plus en plus de pays et compagnies aériennes qui clouent leurs 737 MAX au sol. Mais pas le Canada. Ne manque pas vendredi notre article sur comment voir si ton vol est opéré par un 737 MAX (à moins que d’ici là ils soient tous cloués au sol…)

La pression sera-t-elle trop forte pour nos transporteurs aériens canadiens? Que penses-tu de toute cette situation?

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Crédit photo de couverture: WikiCommons

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Andrew D'Amours

Andrew est le cofondateur de Flytrippers. Il est passionné de voyages, mais aussi de l'industrie du voyage elle-même en tant qu'ancien consultant en gestion. Il partage son expérience et t'aide à économiser sur tes voyages. En tant que voyageur très économe, il adore trouver des bons deals et avoir des voyages gratuits grâce aux points de récompenses de voyage... pour l'aider à visiter chacun des pays du monde (compte actuel: 71/193 pays, 47/50 États Américains & 9/10 Provinces Canadiennes).

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