Michaël Giguère est blogueur-invité sur Flytrippers. Suivez-le sur Instagram et lisez sa bio au bas de cette page.
Trouver ses repères en Asie du Sud-Est lors de son premier voyage est une expérience transformatrice en soi, peu importe où tu atterris. C’est sur l’île de Koh Lanta, Thaïlande, que je décide de m’ancrer pour 2 semaines, sans horaire planifié d’avance, afin de laisser ce fameux ‘choc culturel’ me choquer de la manière qu’il veut.
Rapidement je comprendrai que c’est ce désir montant de me ‘garocher’ en dehors de ma zone de confort qui sera le plus choquant. Récit de 2 semaines (un peu) trop chill, mais qui m’ont été essentielles.
Tout a commencé à Montréal un peu avant l’été 2014. C’était avant l’existence de Flytrippers et de sa précieuse page d’aubaines de vols à bas prix. Ces vols étant chose plus rare dans le temps, j’ai ainsi payé sans broncher 1300$ pour un aller-retour Montréal-Bangkok. Payer ce montant aujourd’hui serait une honte que je porterais jusque dans la tombe!
T’épargnant les prémisses montréalaises pendant lesquelles j’ai décidé d’envisager ce voyage de manière plus économe en faisant du bénévolat dans un cinéma cambodgien fréquenté par des backpackers, me voilà qui débarque enfin à Koh Lanta au début juin 2014.
Depuis mon départ se sont écoulé 18h de vol avec KLM, excluant un transit de 9h à Amsterdam dont j’ai profité pour prendre le pouls des Pays-Bas. Rajoute à ça 1h de navette inter-aéroports + 1 vol Bangkok-Krabi avec Air Asia de 1h30 + 1 taxi qui met le double du temps prévu pour m’emmener au point B (incluant 1h de traversier) + des délais imprévus un peu partout + 11h de décalage horaire = 1 gars un peu zombie qui a l’impression d’avoir voyagé dans l’futur!
C’est dans ce mélange de zombieness et de fébrilité que je “pense” arriver à mon hébergement sur l’île de Koh Lanta. Je prends à ce moment mon premier selfie sud-est asiatique en pleine nuit (qui vient tout juste de me tomber sur la tête) et je publie un court message sur Facebook pour dire à mes amis que je suis arrivé en toute sécurité. Le truc c’est que 2 minutes plus tard, je ne serai plus trop sûr d’être à la bonne place…
Mes amis Facebook maintenant rassurés, c’est moi-même que je devrai rassurer en rejoignant mon hôte (aka John) afin qu’il me dise où je pourrais le trouver. J’y parviens en l’appelant sur Skype grâce à mes données canadiennes en itinérance. (Parenthèse : ça m’a vraiment coûté un bras et je ne le recommande pas. Je me serais bien procuré une carte SIM thaï à l’aéroport, mais mon appareil était alors bloqué avec Fido. Depuis peu, on peut faire débloquer son appareil par son fournisseur de téléphonie mobile sans frais. C’est la loi. Fin de la parenthèse.)
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John arrive 10 minutes plus tard en motorbike. Sympathique, il m’invite à embarquer derrière lui en me précisant qu’on est juste à 5 minutes d’où le taxi van aurait dû me laisser. Fiou. Mais j’hésite à être soulagé à 100%, car je n’ai jamais fait de moto de ma vie et j’ai peur que mon backpack de 20kg me fasse tomber sur le dos pendant le trajet. C’est un torrent de mousson décidant de s’abattre sur moi à ce moment exact qui forcera le mode ‘YOLO’ à embarquer pour me faire affronter ma destinée.
Tenant en parfait équilibre sur la moto malgré ma crainte (et la pluie qui me fouette le visage pendant 3 minutes), je survis ce dernier petit moment d’adrénaline dont la récompense qui suit est un charmant bungalow propre avec une douche et un lit king. Vous connaissez la suite…
Dormir sa vie et chercher le choc culturel sud-est asiatique avec Koh Lanta dans’ face! ??
12 heures de sommeil dans le futur me font réaliser que j’ai réussi l’exploit de dormir ma vie tout en me levant aux petites heures du matin. Je me lève et me prépare à profiter de ma première journée à Khlong Kong Beach, Koh Lanta, un charmant coin du globe très calme où je prendrai vite mes repères sud-est asiatiques. Pas de choc culturel en vue, mais un accueil félin très sympathique!
Visiter une destination en saison basse a définitivement ses avantages, tout comme ses inconvénients. À Koh Lanta, j’ai d’abord apprécié le ratio équilibré entre thaïs et touristes (~80/20). Je voulais un début de voyage où je pourrais faire le vide et déconnecter de l’Occident pour pas cher, sans entendre quelqu’un de random ‘gueuler’ un “Heille, check ça man c’est hot, faut j’le post sur Instagram!“. Nope. Je voulais une détox du Québec, surtout de cette franglaise qu’est Montréal, car je venais d’y passer 2 ans sans en sortir (ou presque).
C’est ainsi que je ne pouvais pas débuter mon aventure sud-est asiatique sans m’offrir un petit sas de décompression. Koh Lanta me servirait à ça. Du moins, tout ce que me disait mon instinct m’a fait prendre la décision de prendre ça chill. Mange. Bois. Chill. Je ne l’ai pas regretté!
J’étais tombé pile : j’étais pratiquement seul à Khlong Kong Beach, peu importe où j’allais. L’hébergement était pratiquement donné à 10$ USD la nuit pour un bungalow au Lanta Pavilion Resort. La bouffe aussi était vraiment donnée. Considérant le confort et les nombreuses activités tout aussi abordables et disponibles partout sur l’île, j’étais prêt à vivre quelques inconvénients.
Premier bémol concernant cet hébergement en saison basse : le restaurant et les deux bars étaient fermés pour la saison. Ça a limité les options de restauration à celles en dehors du resort comme le Khlong Kong Beach Restaurant qui fut ma meilleure option du coin. Sinon, je pouvais toujours avoir de la bière à 30 THB (~1$) au 7-Eleven de l’autre côté de la rue du restaurant (à 2 minutes de mon bungalow) et aller boire sur la plage. C’était moins glamour que de me faire servir un mojito à un bar de plage, mais j’ai toujours aimé ça à la bonne franquette. Ça ne valait pas la peine d’avoir un choc culturel pour ça. En tout cas, pas encore.
Deuxième bémol concernant Khlong Kong Beach en saison basse : la plage que j’espérais au moins “utilisable” était vraiment impraticable à ce temps-là de l’année. C’est que l’Andaman Sea a la gentillesse de renvoyer pleins de cochonneries sur les plages de sa rive orientale (à l’Est) pendant cette saison. J’ai d’ailleurs manqué me faire frapper les jambes par un long tronc d’arbre ramené par une vague de fond lorsque la marée montait et que j’ai au même moment eu la “brillante” idée de faire une courte vidéo de toute cette saleté.
Enfin, l’équation me paraît simple : Plage impraticable = Pas de touristes = Saison basse. J’imagine que ça se réplique partout où y a une plage et que cela influence grandement le prix de l’hébergement et des activités. Enfin, en saison basse, tenez-vous le pour dit : tenez-vous loin des plages déjà sales, surtout à la marée montante, et mettez des chaussures (ou des crocs!) si vous y allez. M’enfin, c’est pas ça qui m’a donné un choc culturel non plus…
Ayant accès à une piscine à mon resort, je n’en ai pas fait un plat. J’ai plutôt profité de la plage comme d’un long chemin où je pouvais méditer en marchant 1-2km par jour à chaque jour… en crocs. Oui, oui, en crocs! Je ne sais pas si c’est le décalage horaire qui m’est vraiment rentré dedans, ou l’anonymat relatif, mais c’est soudainement devenu acceptable d’en porter!
Y avait surtout urgence pratico-pratique : j’avais besoin de souliers qui n’ont pas besoin de sécher s’ils sont mouillés et qui s’enlèvent aussi en 2 secondes, parce qu’en Thaïlande on rentre (presque) nulle part avec ses souliers. Même au Khlong Kong Restaurant. Ce fut remarquablement utile lors de mon escapade d’un jour à Koh Phi Phi où leur aspect “tout-terrain” s’est révélé à moi. Ce fut un micro-choc vestimentaire (remploi de jugement) envers moi-même, mais je n’avais toujours pas de choc culturel…
Apprendre la cuisine thaï, “pogner” un mystérieux flu et réaliser son rêve d’aller voir The Beach
À la fin de ma première semaine, j’ai décidé que j’allais enfin faire “quelque chose de thaïlandais” autre que de manger, boire et dormir en Thaïlande. Je m’inscris ainsi à une demie-journée à l’école de cuisine Roi Thai de Koh Lanta. Étant en saison basse, j’ai adoré l’expérience, car j’étais seul avec le professeur alors que nous aurions normalement été 4 ou 5 étudiants. Ce fut un avantage réel, car je pouvais poser 1000 questions tout en ayant un cours privé au prix d’un cours de groupe. J’ai beaucoup appris! Ce petit avantage saisonnier nous a aussi donné le temps de cuisiner pas mal en peu de temps; tout ça pour 1500 THB (environ 60$ CAD).
Je suis parti de l’école de cuisine avec pas mal de restes, ne pouvant manger tout ça (la chaleur diminue vraiment mon appétit, c’est autant idéal pour la ligne que l’est la cuisine thaï!). Or, malheur à moi : je ne pourrai pas toucher aux restes car le karma m’afflige alors d’un flu mystérieux parsemé de terreurs nocturnes.
Mon système digestif se ‘twistera’ pendant près d’une semaine pendant laquelle je n’aurai pas la dengue, mais rien qui en est vraiment différent non plus. À la défense de l’école de cuisine, j’avais commencé à avoir des symptômes de ce flu mystérieux le matin de mon cours. Je n’ai aucune raison de les blâmer et je recommande vivement d’apprendre la cuisine locale pour s’imprégner d’une culture gastronomique locale aussi riche que celle de la Thaïlande. C’est un incontournable!
Pour ce qui est de ma non-dengue fever, au final, je mettrai tout ça sur le dos de la chaleur et de parasites hypothétiquement absorbés depuis l’eau courante. Ce fut un gros choc physique de quelques jours, mais rien qui ne m’a pas rendu plus fort. J’ai toutefois eu à ce moment un choc culturel… POSITIF! En effet, j’ai à peine attendu à la clinique privée (vive les assurances-voyage) hypermoderne de Koh Lanta, moins qu’à l’Hôpital Notre-Dame à Montréal!
Un autre incontournable quand on est dans la région en saison basse : faire une excursion d’au moins un jour à Koh Phi Phi et aller découvrir les îles environnantes. Comme beaucoup de voyageurs de ma génération, le film The Beach a marqué mon adolescence et allumé en moi cette irrépressible envie de me découvrir moi-même en découvrant le monde. C’est ce que je faisais déjà depuis mes 25 ans, mais là ce serait comme faire un pèlerinage (parsemé d’un peu trop de touristes chinois). Je n’ose pas imaginer combien la fameuse plage doit être envahie en saison haute!
Enfin, c’est quelques jours seulement après cette excursion que je quitterai Koh Lanta pour me diriger en traversier vers l’île de Phuket, afin de concilier mon amour des voyages et celui des chiens en faisant du bénévolat dans un refuge pour chiens errants. Ce récit est fini, mais le voyage ne fait que commencer!
Sommaire
Apprivoiser un nouveau continent nous expose à de multiples possibilités de chocs culturels, physiques et psychologiques. Il convient à ceux qui craignent les surprises de prévoir un début de voyage plus lent et propice à la montée d’une courbe d’adaptation réaliste.
Voyager vers une destination en saison basse offre la possibilité de prendre un recul de la culture occidentale pour pas cher, si l’on est prêt à accepter les inconvénients venants avec les avantages. À Koh Lanta, en juin, les avantages majeurs ont été pour moi de pouvoir relaxer sans agenda, pour pas cher, tout en profitant de paysages et de repas délicieux. J’ai aussi eu la mal/chance de pouvoir m’adapter à la chaleur, aux bactéries locales et au décalage horaire, sans me sentir coupable de devoir “couper” des éléments d’un voyage surplanifié.
Mon approche douce m’a aussi permis de laisser émerger mon envie de l’aventure, une petite escapade à la fois. J’ai fini par avoir envie de me ‘garocher’ un peu plus dans mon aventure sud-est asiatique au moment même où mon 2 semaines à Koh Lanta se terminait. D’autres préfèrent se ‘garocher’ dès le départ, mais il est certain que tout dépend du temps que l’on a devant soi et de notre personnalité.
Dans tous les cas, s’il y a un seuil conseil à retenir de tout ça c’est d’écouter son instinct, prévoir mais pas trop et de pas oublier de se donner l’occasion de chiller. Qu’importe où tu décides de crasher au début, t’arrive en Asie du Sud-Est et le trip de ta vie commence!
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Image de couverture: En taxi de Krabi vers Koh Lanta (crédit photo: Michaël, blogueur-invité)
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Quelle drôle de coïncidence, je suis présentement à Koh Lanta et je tombe sur ce récit! Super à lire ça m’a fait sourire. Ce n’est pas ma première fois en Thaïlande par contre, et 5eme voyage en Asie, mais cette fois-ci avec notre petit garçon de 2 ans et demi que nous initions à l’Asie du Sud-Est! ???? . Le flu mystérieux est passé par ici aussi par contre…haha! (Première fois en 5 voyages dans le coin qu’on l’attrape, on avait été chanceux! ;). Vive les voyages!
5 voyages en Asie, vous êtes pas mal des experts alors, ça peut arriver à tout le monde ce flu on dirait! J’espère que le reste du voyage est agréable au moins, merci d’avoir partagé:)
Merci!! Nous avons profité d’un gros deal pour notre billet d’avion YQB-BKK (grâce à vous)… 673$ avec United!!! Moi non plus je ne paierai plus jamais dans les 1 200$ pour aller en Asie maintenant que Flytrippers est là pour trouver les deals pour nous! 😀
Super ça, un très bon prix 🙂 Ça nous fait plaisir, merci de nous suivre et d’avoir partagé ce témoignage 🙂
Il semble que ce flu, bien que mystérieux, soit assez commun haha! Enfin, je suis heureux que tu aies apprécié ta lecture et merci de ton commentaire, Isabelle. Mais surtout, bonne fin de voyage! 🙂
Hahah! Passage obligé souvent pour un voyage en Asie malheureusement, ce fameux flu… 😛
Quel drôle de coïncidence, je suis présentement à Koh Lanta et je tombe sur ce récit! Super à lire ça m’a fait sourire. Ce n’est pas ma première fois en Thaïlande par contre, et 5eme voyage en Asie, mais cette fois-ci avec mon petit garçon de 2 ans et demi que nous initions à l’Asie du Sud-Est! 🙂 . Le flu mystérieux est passé par ici aussi par contre…haha! (Première fois en 5 voyages dans le coin qu’on l’attrape, on avait été chanceux! ;). Vive les voyages!
Je vis en Asie du Sud est 6 mois par année depuis 3 ans
J’aura Quelques conseils à donner aux gens qui veulent voyager sans se ruiner et sans passer pour des pingres ou keneo en thai.
Vous pouvez partager ici 🙂
Mario, Quels serait ces conseils que tu aimerais donner?
Je pars pour la Thaïlande à la fin mai, j’y serai pour deux semaines (accompagnée de ma fille de 17 ans). Ça sera notre premier VRAI voyage ensemble. Je suis une fan de votre blogue/posts…. j’y retiens de précieux conseils. Dans ce cas ci : attention à la mer en basse saison et la pertinence non négligeable de prévoir des chaussures de type Crocs. Des détails importants.
Au plaisir de vous lire.
Merci de nous suivre, on était en Thaïlande aujourd’hui e on veut déjà y retourner! Bon voyage 🙂
Merci de ton commentaire Geneviève! Oui les crocs sont vraiment géniaux pour ces usages en alternance constante. Les avantages dépassent les désagréments esthétiques haha! J’en ai acheté sur place pour presque rien après que mes espadrilles trop chaudes aient pris l’eau. Quand on marche beaucoup, qu’on enlève souvent nos souliers, qu’on risque de devoir marcher dans l’eau, qu’on va en bateau, qu’on marche dans le sable, etc., on veut un hybride entre la sandale et l’espadrille (avec une ganse sur le talon) qui est aussi waterproof et qui se porte bien sans bas (on sauve bien du lavage). Malgré tout, je ne ferais pas l’économie d’espadrilles et/ou de souliers de ville question de style et d’avoir une allure moins touriste haha! Autre conseil : tant qu’à acheter des crocs aussi, j’ai acheté plein de vêtements sur place (dont la camisole jaune GUINESS sur la photo haha). On sauve beaucoup d’argent en faisant ça et ça évite de partir sur-loadé de bagages parce que anyway on va en acheter pareil du linge (entk moi je le fais toujours vu qu’en Asie c’est ridiculement pas cher et même qualité qu’ici). Enfin, sache qu’à la fin Mai, y a quand même des plages qui ont de l’allure en Thaïlande, mais essaie de trouver 2-3 sources fiables qui ne se contredisent pas pour être sûre de pas gâcher le “beach moment” planifié avec ta fille. Bon voyage à vous deux!