You are currently viewing Comment je suis tombé sous le charme avec la ‘vibe’ de Phnom Penh, un chaos organisé aussi séduisant que surprenant

Michaël Giguère est blogueur-invité sur Flytrippers. Suivez-le sur Instagram et lisez sa bio au bas de cette page.


En faisant un saut à Phnom Penh, je foulais le sol de ma première capitale sud-est asiatique. Ville florissante aux amitiés inattendues, Phnom Penh s’est révélée être un oasis insoupçonné de liberté, à cheval entre tradition et modernité et où je me suis senti chez moi – pour la première fois – à l’autre bout du monde. Récit d’une histoire d’amour avec la vibe d’une ville.

Tout a commencé à Montréal alors que j’ai décidé de partir en solo pour l’Asie du Sud-Est pour la première fois en 2014. C’était avant l’existence de Flytrippers et de sa précieuse page de deals de vols pas chers.

Ces vols très économiques étant alors chose moins commune, j’ai payé 1300$ un vol aller-retour Montréal-Bangkok. Pour ma défense, c’était commun jadis de payer ce montant pour aller en Asie du Sud-Est. Ce serait aujourd’hui une vraie honte que je porterais jusque dans la tombe!

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Chaque problème présentant son lot d’opportunités, c’est en voyant 1300$ partir en fumée d’un coup de Mastercard que j’envisage mon voyage de manière plus économe. Sur cette impulsion, je m’abonne à Workaway.info, un site web mettant en relation des hôtes qui offrent à hébergement gratuit et 3 repas par jour (ou l’équivalent) avec des voyageurs qui acceptent de faire du bénévolat en échange.

La soudaine perspective de me laisser guider par de potentielles expériences locales ponctue ma planification d’inconnu. Ultimement, cela ajoutera beaucoup de piquant au voyage lui-même!

En juin, j’irais ainsi chiller en Thaïlande pour prendre mes repères sud-est asiatiques à Koh Lanta, avant de me diriger vers Phuket pour faire du bénévolat dans un refuge à chiens.

En juillet, j’irais faire du bénévolat dans un cinéma indépendant cambodgien à Phnom Penh. Et c’est à ce moment-là, en contactant Ramon de The Flicks Community Movie House que je venais, sans le savoir, de faire le meilleur move de mon voyage à venir.

Mais comme dans tout : ce n’est pas parce que tu as l’opportunité de vivre une expérience de voyage incroyablement « idéale » que tu la reconnaît forcément quand elle est devant toi. Mon expérience me laisse toutefois croire que j’y suis parvenu!

Phnom Penh : un chaos organisé aussi séduisant que déroutant

On n’arrive pas à Phnom Penh comme on arrive à Paris pour la première fois : on sait qu’on est dans une capitale à des milliers de kilomètres de chez soi, sauf qu’ici tout ce qu’on voit, sent et entend s’efforce de nous le rappeler à chaque micro-seconde.

En ligne aux douanes de l’aéroport de Phnom Penh.

C’est une fois passé les douanes et embarqué dans un tuk-tuk pour me rendre vers mon auberge – le 11 Happy Backpackers – que je ferai ce constat : pendant près d’une heure je crois n’avoir cligné des yeux que seulement deux fois.

Sur la route vers le centre de la ville, il y avait partout des tuk-tuk défiant toute notion de la signalisation routière; des motorbikes avec des familles de cinq embarquées avec plein de stock et défiant toute notion de gravité; des gens faisant griller de la bouffe de rue sur des feux de bord de la route; tout ça non loin de piles de déchets et de chantiers de construction.

Première ride de tuk-tuk de ma vie!

Rajoute à ça l’odeur de la viande grillée qui se mélange à celle du gaz d’échappement des véhicules et aux effluves d’autres odeurs aussi curieuses qu’inconnues. Rajoute aussi à ça les bruits des véhicules qui se mêlent à ceux des grues des chantiers et aux cris des habitants de la ville. Puis, rajoute comme touche finale à ce tableau surréaliste un voile de sable de route suspendu dans l’air tel un filtre Instagram désertique et t’a vraiment le feeling d’être hors de ce monde.

T’es pas encore rentré vraiment dans Phnom Penh, mais tes sens sont déjà saturés.

Vraiment, je ne pouvais que sourire avec les yeux grands ouverts et la mâchoire légèrement décrochée devant ce spectacle unique qui m’a fait entrer en un instant au cœur de mon voyage. Déroutante et intrigante, Phnom Penh est en plein développement, mais demeure une ville à échelle humaine de taille idéale pour apprivoiser la vie grouillante du sous-continent sud-est-asiatique.

Je ne dis pas que tout le monde aurait la même face que moi devant ce spectacle : ça m’a pris beaucoup de flexibilité et d’adaptation pour envisager positivement autant de dépaysement, en aussi peu de temps. Mais j’allais bientôt découvrir au sein de ce chaos organisé une variable inattendue qui, soudainement, a rendu ce dépaysement beaucoup plus acceptable et charmant à explorer : l’esprit libre de Phnom Penh et de ses habitants.

Je n’avais pas lu beaucoup à propos de Phnom Penh et de la culture cambodgienne avant d’être sur place. J’avais juste envie de me laisser surprendre une fois sur place, et je l’ai été dès le départ, mais pas autant par la ville que par tous ces gens rencontrés sur mon chemin.

Phnom Penh : un oasis de libertés et d’amitiés inattendues

Première semaine à Phnom Penh. Je travaille à The Flicks 2 en échange d’une chambre gratuite et d’un accès all-you-can-drink au frigo du cinéma. Étant seul sur place 99.99% du temps et devant gérer autant les l’ouverture/fermeture, les projections et la billetterie que le popcorn, mon feeling général est que je suis le gérant d’un cinéma au Cambodge.

Aussi weird comme feeling que me donnent ces responsabilités subites, ça me donnait l’opportunité et la vitrine idéale pour me faire des amis backpackers et locaux. Je serais là pour 3 semaines avant que la prochaine volunteer prenne ma place.

Profitant d’un petit répit au rooftop bar du 11 Happy Backpackers.

À peine une journée s’est passée et je m’étais déjà rapidement lié d’amitié avec les volunteers du Flicks 1 : Ali, un Anglais et Sietske, une Néerlandaise, qui voyageaient tout deux en solo comme moi.

Ils sont débarqués à The Flicks 2 le Jour 1 pour se présenter m’apprendre qu’ils étaient maintenant mes nouveaux meilleurs amis. How nice! J’ai aussi rencontré leur colocataire, Gillian, une jeune chorégraphe américaine travaillant au Cambodge depuis un an et avec qui nous faisions souvent la fête.

Une drag queen dansant sur le bar, au Blue Chilli, un petit bar gay très populaire de la 178e rue. Surprenamment, la crowd était très diversifiée, toutes orientations, genres et origines ethniques confondues.

The Flicks 2 étant greffé au bâtiment du 11 Happy Backpackers, je passais souvent mes temps libres sur leur rooftop bar invitant et idéal pour relaxer, manger et boire à tout moment de la journée. Encerclé d’un petit salon de coiffure/bar et du Feel Good Café, tous deux très invitants et gay friendly, je passais beaucoup de temps dans les parages, car c’était facile d’y aller pour déjeuner, entre deux projections, ou après une journée de 10h qui ne donne pas toujours envie de partir explorer la ville trop loin.

L’allée centrale extérieure du Central Market.

Sinon, on se retrouvait souvent en fin de journée, entre volontaires et amis, à mon comptoir. Par son emplacement assez central, The Flicks 2 était en quelque sorte notre QG idéal pour décider de nos plans de soirée vu sa proximité du nighlife : Space Hair Salon and Bar; Night Market; Heart of Darkness; Reggae Bar; Blue Chilli, Rainbow Bar; autant d’options nocturnes invitantes.

Bref, c’est au travers de ce mélange unique de routine et de découvertes quotidiennes que j’ai pris mes repères et me suis senti comme à la maison très rapidement dans cette ville aussi fascinante de nuit que de jour.

Phnom Penh de jour : une ville grouillante d’entrepreneuriat et de vie malgré une histoire chargée

Le jour, nous travaillions à The Flicks entre 14h et 23h et nous avions 3 congés par semaine. C’était assez pour satisfaire nos envies de découvertes diurnes : Central Market; National Museum of Cambodia; promenades le long du Mékong; restaurants très variés; visite des bouleversants Killing Fields et Tuol Sleng Genocide Museum; visites spontanées à un autre Flicks; binge-watching de films gratuits lors des jours pluvieux; autant d’options instructives que récréatives, pour ne nommer que celles-là.

Un petit déjeuner délicieux au Feel Good Café.

Souvent, je débutais ma journée par un petit déjeuner et deux plutôt qu’un des délicieux lattés et cappucinos du Feel Good Café qui était à la porte d’à côté. En plus d’avoir vraiment un bon menu à bon prix, cette petite entreprise permettait à de jeunes cambodgiens d’apprendre les rudiments de la gestion d’entreprise.

Plusieurs des jeunes qui y travaillaient à l’époque (et que je suis encore en ligne) ont maintenant leurs petites entreprises en ville ou à la campagne. Je les regardais travailler dur et je me disais qu’ils contribuaient tous à leur façon à rendre cette ville extrêmement attirante et accueillante pour les touristes.

Le café imbattablement délicieux du Feel Good Café, sur la 136e rue à Phnom Penh.

Ce café était aussi l’endroit parfait où planifier ma journée et/ou me remettre d’un trop-plein de bières Angkor bues la veille (hic!) à même le frigo du cinéma!

Toute bonne chose a une fin, alors pourquoi pas partir pour mieux revenir?

Après trois semaines hyper stimulantes suivant le beat ci-dessus, j’ai donné un training à la volunteer qui allait me remplacer et je suis parti avec Ali et son ami Anglais, Marcus, en périple à Siem Reap, puis à Ho-Chi-Minh City, pour finalement remonter le Vietnam jusqu’à Da Nang.

Visitant les ruines archéologiques d’Angkor Wat, dans la région de Siem Reap, entre mes 2 séjours à Phnom Penh.

N’ayant pas surplanifié ma fin de voyage – et ayant vécu un incident troublant à HCMC – j’ai décidé de couper court à mon passage au Vietnam, de laisser les gars derrière et de revenir là où mon cœur était depuis un mois maintenant. Hé oui! Je suis revenu à Phnom Penh, après 2 semaines d’aventures inoubliables, pour reprendre ces petites habitudes qui j’y avais développé, pour enfin leur dire adieu 2 autres semaines plus tard.

Je n’étais plus volunteer au Flicks, mais les derniers venus (dont Raquel) étaient tellement sympa que je les ai souvent accompagnés au comptoir, puis pour faire la fête. Comme dans le “bon vieux temps” qui allait bientôt n’être que souvenir.

Un mois après mon départ, j’allais avoir 30 ans. Vraiment, je n’aurais pas pu espérer mieux comme escapade pour terminer cette décennie folle de ma vie!

Sommaire

Phnom Penh me manque depuis près de 5 ans, mais nous nous reverrons dans le futur, ça y a pas de doute. The Flicks 2 (et 3) sont maintenant fermés, mais The Flicks 1 (l’original) persiste à ce jour et est à découvrir. Je n’ai certainement pas la prétention d’avoir tout dit sur cette ville charmante dans cet article, alors c’est pourquoi dans de prochains articles je vais approfondir différents attraits cambodgiens survolés rapidement dans cet article. J’espère néanmoins avoir su vous faire vivre cette vibe vécue lors de ma première expérience de cette ville inoubliable!

Voudriez-vous vivre un tel dépaysement du Cambodge? Dites-nous le dans les commentaires.

Vous pouvez également consulter mon récit de voyage à Phuket et mon récit de voyage sur l’île de Koh Lanta.

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Michaël G.

Michaël fait son 1er voyage 'in utero' à Old Orchard en 1984. Fasciné par le monde, dès 8 ans, il 'binge-watch' Météomédia et mémorise toutes les capitales du monde. À 35 ans, Michaël a visité 14 pays sur 3 continents. Adepte du 'slow travelling', il prend son temps, mais part longtemps. Sa formule gagnante : joindre l'agréable à un prétexte professionnel pour favoriser des rencontres et aventures spontanées. Étudiant en cybersécurité, cyberenquête et cyberfraude @PolyMTL, Michaël est ancré à Montréal et désire devenir indépendant géographiquement dans un avenir rapproché.

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