Je n’ai aucuns liens ancestraux/familiaux ni rien du genre avec Israël ou la Palestine personnellement. Mais j’ai certainement une perspective unique: très peu de gens ont la chance d’avoir fait partie d’une délégation québécoise et donc d’être allé passer 10 jours à parcourir la région presque au complet, à rencontrer plusieurs leaders variés et à pouvoir apprendre sur le conflit sur le terrain de manière assez singulière.
J’ai hésité à écrire cet article, parce que c’est un sujet si polarisant et on ne parle pas de politique chez Flytrippers.
(Sauf évidemment de tous les impacts que la politique a sur les voyages, alors si tu as des plans de voyages en Israël ou en Palestine, réfère-toi à notre article sur Maui après les feux ou sur l’Inde après le conflit diplomatique en attendant un qui va être plus spécifique à cette situation-ci… mais en 1 phrase, c’est toujours la même chose: relaxe, respire, et attends de voir comment la situation évolue si ton départ n’est pas imminent – tout en préparant un plan B pour être prêt!)
Mais sans parler de politique, je veux quand même te raconter mon expérience unique en Israël et en Palestine, ou du moins la partie du voyage près de Gaza tout de suite pour commencer, vu que c’est là que se déroule l’extrêmement triste situation actuelle (comme Kevin et moi l’avons fait aussi pour nos voyages en Ukraine).
Base de la situation en Israël et en Palestine
Avant toute chose, c’est important d’au minimum comprendre la base de la géographie actuelle (qui est pas mal au cœur de ce conflit) et la base de l’histoire récente de ce conflit (qui ne date vraiment pas d’hier) à Gaza.
Si tu es très connaissant à propos du conflit israélo-palestinien et que tu ne veux pas lire cette courte introduction, tu peux sauter directement à la section sur mon voyage spécifiquement!
Bémol important sur la base
Je te fais un résumé très bref et donc évidemment incroyablement incomplet, parce que ça prendrait un article excessivement long pour inclure toutes les nuances et tous les détails…
L’histoire et le contexte sont extrêmement complexes.
D’ailleurs, les gens me demandaient toujours ce que je pensais du conflit après que je suis revenu, vu qu’ils savaient que le voyage avait pour but que notre délégation québécoise comprenne mieux.
J’ai toujours dit qu’après ce que j’ai entendu et vu là-bas, je ne croyais tout simplement pas que ce conflit allait se régler de mon vivant. Tristement.
C’est juste tellement complexe. J’espère fortement avoir tort évidemment.
Mais en ayant compris tous les tenants et aboutissants de ce conflit à temps plein pendant 10 jours, ça me semble franchement carrément trop complexe pour que des politiciens règlent ça (malheureusement pour toutes les populations de la région et pour l’humanité).
Base de la géographie d’Israël et de la Palestine
Je commence avec la géographie, vu que c’est un peu moins subjectif et délicat que la politique et tout le reste. Parce que plusieurs ne savent pas que le terme «Palestine» peut faire référence à bien des endroits différents.
Je vais rester très factuel et actuel pour juste que tu comprennes mieux où je suis allé dans cette partie de mon voyage – et que tu comprennes mieux les événements récents surtout.
Bref, il y a 2 territoires distincts qui composent les territoires palestiniens actuellement:
- La bande de Gaza (Gaza Strip en anglais)
- La Cisjordanie (West Bank en anglais)
Ils sont complètement séparés par ce qui est le territoire israélien actuellement.
La situation est vraiment entièrement différente dans la bande de Gaza par rapport à la Cisjordanie.
Ce sont 2 endroits séparés qui ne se touchent pas, avec 2 gouvernements distincts et 2 réalités complètement uniques.
Je ne vais même pas parler d’autre chose que Gaza aujourd’hui, parce que c’est déjà assez… et parce que c’est là que se déroule la guerre actuelle.
Mais si ça intéresse assez de gens, je pourrai faire une partie 2 à cet article vu qu’en plus de ce qui est près de Gaza, j’ai aussi exploré de la Cisjordanie à Jérusalem, de la frontière syrienne à la mer Morte et de Tel Aviv à Haïfa.
Base de l’histoire récente à Gaza
Alors Gaza, c’est un petit territoire aussi bordé par l’Égypte et la mer Méditerranée. Il y a plus de 2 millions d’habitants dans un territoire plus petit que l’île de Montréal. C’est très densément peuplé.
Israël s’est complètement retiré de Gaza en 2005, mais a établi un blocus (avec l’Égypte) depuis 2007, en réponse à l’élection du Hamas.
Le Hamas dirige Gaza mais est classifié comme un groupe terroriste par le Canada (et plusieurs autres, comme l’Union européenne).
Depuis, il y a eu plusieurs attaques envers des Israéliens et plusieurs opérations militaires d’Israël (2 choses qui ont aussi eu lieu avant depuis des décennies, juste pour être clair).
Il y avait en fait eu 4 conflits armés majeurs entre Israël et Gaza depuis l’élection du Hamas, dont un très majeur 1 mois avant mon voyage justement (2009, 2012, 2014, 2021).
Mais malgré ça, ce qui est arrivé il y a 4 samedis a été le «11 septembre» ou le «Pearl Harbor» d’Israël selon plusieurs experts, c’était vraiment sans précédent ni comparaison.
Contexte de mon voyage en Israël et en Palestine en 2012-2013
Ça fait quelques fois que j’ai la chance de participer à des délégations canadiennes pour explorer des parties du monde, que ce soit cet été en Inde, l’an dernier au Manitoba, avant la pandémie au Sénégal, et quelques fois en France avant.
Ma toute première expérience du genre était en Israël et en Palestine.
À l’automne 2012, j’ai reçu une invitation à me joindre à une délégation d’une dizaine de jeunes leaders québécois pour visiter Israël et la Palestine pendant le temps des Fêtes. J’ai évidemment dit oui.
Passer Noël à Jérusalem, c’est une expérience absolument unique, même si je ne suis absolument pas religieux. Ce n’est pas du tout l’angle chrétien qui était spécial, mais plutôt l’angle historique, culturel et symbolique.
Je tiens à préciser que c’était aussi ma toute 1ère fois en dehors de l’Amérique du Nord même! Tu peux sûrement apprécier le choc culturel et le dépaysement que j’ai eu la chance de vivre!
J’ai adoré ça et ça m’a définitivement donné la piqûre des voyages internationaux (les meilleurs voyages)… mais j’ai moi aussi longtemps cru au mythe très faux que malheureusement plusieurs personnes croient: que voyager coûte nécessairement cher. Il n’y a littéralement rien de moins vrai évidemment, quand on sait comment du moins.
Mais voilà, en novembre 2012, l’opération Pilier de défense a été lancée par Israël en réponse à des attaques de roquettes de Gaza, entre autres.
Comme on te dit toujours à chaque fois que quelque chose de plate arrive dans le monde, ça ne donne rien de réagir émotivement, impulsivement et irrationnellement. C’est vrai pour tout dans la vie en passant (astuce de base de développement personnel que je t’offre en bonus).
Alors le 21 novembre, 1 mois avant notre vol prévu, un cessez-le-feu a heureusement été déclaré (heureusement pour mon voyage mais heureusement surtout et avant tout pour tout le monde impliqué sur place bien sûr). Alors on avait bien fait de ne pas tout annuler!
Finalement, je tiens à préciser que le voyage était organisé et financé par le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) et avait pour objectif d’éduquer les participants (qui ne sont pas juifs/israéliens et qui ne connaissent pas bien la situation) sur le conflit et sur la région.
Pour être clair, en plus de plusieurs leaders israéliens des sphères politiques, diplomatiques, académiques, juridiques, journalistiques, militaires et autres, ils ont aussi inclus des rencontres avec des leaders Arabes et Palestiniens aussi.
Tu le sais si tu nous suis, je ne me gêne absolument jamais pour dire ce que je pense (un peu trop aux goûts de certains qui n’aiment pas les vérités difficiles à entendre); je n’aime pas ça la bullshit.
Alors je peux dire que j’ai honnêtement trouvé ça assez équilibré et objectif comme programme personnellement. Mais je suis quand même assez intelligent pour admettre qu’un voyage hypothétique qui aurait été organisé par des Palestiniens aurait donné une tout autre perspective évidemment!
Mon voyage près de la frontière de Gaza
Premièrement, je m’excuse de ne pas avoir pris de notes des endroits exacts ni pris des belles photos ni une grande quantité de photos: je n’avais aucune idée que je finirais par créer du contenu de voyage dans la vie.
Je faisais juste apprécier le moment présent, comme franchement j’adorerais pouvoir encore faire pour mes voyages actuels sans avoir à penser à des photos.
Alors pendant notre itinéraire en Israël et en Palestine, on s’est dirigé vers le sud-ouest, près de la frontière avec la bande de Gaza.
On s’est promené à Sderot, ou on a vu cette roquette qui témoigne de la réalité d’être aussi près de Gaza: les roquettes lancées par le Hamas peuvent aisément se rendre jusque-là.
C’est justement à Sderot que l’attaque récente du Hamas a eu lieu (entre autres).
C’est vraiment très près de Gaza.
D’ailleurs, c’est une des choses que tu peux vraiment juste comprendre en étant sur place: tout est tellement si près en Israël et en Palestine.
C’est une réalité qui est frappante en étant là-bas, la géographie est extrêmement complexe parce que tout le monde veut le même territoire évidemment, mais aussi les territoires que les 2 côtés ont actuellement sont tellement collés et en proximité extrême (pas juste à Gaza, je veux dire partout).
Sderot, c’est ce qu’ils appellent la zone des 15 secondes, soit la pire qui soit sur le territoire israélien: quand Israël repère des roquettes lancées de Gaza et active les sirènes, les habitants ont seulement 15 secondes pour se rendre à leur abri.
C’est aussi rapide que ça. Ce n’est vraiment pas long 15 secondes…
Ça fait partie de leur réalité à Sderot. C’est la vie quotidienne. Les gens sont habitués de tout lâcher et de rapidement aller se protéger, presque tout le monde a accès à des abris chez eux ou à proximité.
Une chose que je me souviens, c’est quand quelqu’un de notre groupe a demandé à Moty, notre guide israélien, pourquoi les Israéliens restaient là malgré ces risques.
Il a répondu en posant une question: Pourquoi les Québécois restent au Québec malgré les risques de l’hiver québécois brutal, qui mène à plus d’accidents de la route et autres décès variés qu’à peu près partout sur la planète?
Parce que c’est notre chez-soi, comme Sderot est le chez-soi de bien des Israéliens. C’est pour ça qu’ils restent là.
Et quelqu’un dans le groupe était sceptique de la comparaison entre les roquettes et l’hiver, mais on avait sorti les statistiques et en effet un est bien pire: l’hiver et ce que ça apporte, ça tue bien plus de gens (dans une année normale)!
C’est juste un différent type de risque auquel nous on est habitués, comme les Israéliens près de Gaza sont habitués au risque des roquettes.
Le système anti-roquettes Iron Dome et les sirènes sont en fait très efficaces qu’il nous disait, alors c’est plus un inconvénient désagréable qu’un risque grave. Vu que (relativement) peu d’Israéliens meurent des attaques de roquettes depuis des années, ça rend ce qui est arrivé le mois dernier encore plus ébranlant pour eux (et l’échec des mesures de sécurité israéliennes encore plus choquant pour les Israéliens).
On a ensuite été à un point de vue qui surplombe la zone tampon entre Gaza et Israël et la barrière de sécurité.
C’est ça l’avantage inestimable de faire ce voyage en Israël et en Palestine pour comprendre la situation, parce qu’il n’y a vraiment rien qui peut se comparer à concrètement aller directement là où tout se déroule.
Aux côtés du soldat israélien dans la photo de couverture de cet article, Moty nous a donné du contexte sur le blocus de Gaza.
C’était un peu brumeux ce jour-là, mais tu peux distinguer des silhouettes d’édifices au loin.
C’est Gaza.
La distance entre la frontière et les villes israéliennes étant si petite, ça ne donne vraiment pas grand temps aux Israéliens de réagir à une attaque terrestre/en parapente comme celle du mois dernier.
Mais c’est le plus près qu’on a pu aller de Gaza pendant ce voyage.
Comme je disais en introduction, la situation à Gaza est complètement différente de la Cisjordanie. Alors bien qu’on soit allé visiter les territoires palestiniens en Cisjordanie, aller à Gaza ne faisait pas partie de l’itinéraire du tout malheureusement.
On a passé presque tout le temps en Israël en fait, mais ça reste que ça a donné une compréhension du conflit qu’il est difficile d’avoir sans y aller sur le terrain et sans avoir accès à des discussions avec des experts.
J’espère évidemment la paix, parce que je suis violemment pro-paix toujours. Ça ne devrait pas être si compliqué que les gens de Gaza et que les gens d’Israël vivent tous en paix côte à côte, mais pourtant…
C’est à peu près la situation la plus complexe au monde selon moi. Donc j’ai peu d’espoir personnellement. Je ne suis pas pessimiste, simplement réaliste et rationnel à l’extrême.
C’est juste trop complexe. Regarde juste la carte de Jérusalem, lieu saint de la religion juive et de la religion musulmane.
La ville qu’Israël considère comme sa capitale est entourée sur 3 côtés par les territoires palestiniens (et est en plus revendiquée en partie par la Palestine aussi)…
C’est complexe.
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Sommaire
Voilà ma brève expérience à la frontière de Gaza et dans les villes à proximité pendant mon voyage assez unique en Israël et en Palestine. C’est très différent comme contenu de destinations, mais j’ai confiance que ça te donne une perspective que peu de voyageurs ont pu avoir.
Que veux-tu savoir sur mon visite à Sderot, Israel, dans la frontière de Gaza? Dis-le-nous dans les commentaires ci-dessous.
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Photo de couverture: À la frontière de Gaza (crédit photo: Andrew D’Amours/Flytrippers)