Que ce soit pour voyager à l’international ou aller ailleurs au Canada (présentement beaucoup plus simple évidemment), tu te demandes peut-être comment est l’expérience dans les aéroports du Canada dans cette nouvelle réalité du voyage pendant la pandémie de coronavirus.
J’ai déjà partagé notre expérience à bord de l’avion en tant que tel du Canada à l’Europe, dans le cadre de notre couverture spéciale de comment c’est de voyager en ce moment, en direct de notre voyage actuel en Grèce et en Turquie.
Regardons maintenant l’autre volet de prendre l’avion, soit l’expérience à l’aéroport spécifiquement… et les 5 seules choses qui ont vraiment changé.
5 choses qui ont changé dans les aéroports
Comme je l’ai dit pour l’expérience en avion, j’ai été agréablement surpris: la réalité est que l’expérience à l’aéroport aussi n’a pas changé si drastiquement. Du moins, rien d’assez désagréable pour faire qu’un voyageur ne voudrait pas voyager.
Je ne dis pas que ceux qui aiment voyager devraient nécessairement le faire (non — tu devrais toujours considérer attentivement les 15 facteurs si tu veux voyager de manière responsable et sécuritaire), mais je dis que l’expérience à l’aéroport elle-même n’est définitivement pas une raison de ne pas voyager (il y en a déjà plusieurs pour bien des gens).
Alors voici les 5 choses principales qui ont changé:
- il faut porter un masque
- il faut respecter la distanciation physique
- il faut scanner son propre billet
- c’est plus vide, mais…
- les vérifications de température dans certains aéroports***
C’est pas mal tout.
Ah et pour nous, la chose très terrible était que les lounges d’aéroport étaient fermés, autant à Montréal qu’à Québec, ce qui est très déplaisant. Mais comme la plupart des voyageurs canadiens ne savent pas qu’ils peuvent avoir l’accès gratuit aux lounges d’aéroport avec les bonnes cartes (si tu gagnes 60k$ OU si tu voyages beaucoup), ce n’est pas un enjeu pour la majorité des gens… et bien sûr c’est très «first-world problem» comme on dit.
Mais ça nous rappelait comment voyager était avant il y a 3 ans, quand on avait pas l’accès aux lounges. Et on n’a certainement pas aimé ça. Cela dit, plusieurs aéroports ont des lounges qui ont rouvert (en fait, Athènes en a un, alors ce sera pour le prochain article sur les aéroports) et certains au Canada rouvrent aussi, alors espérons que ça revienne à la normale bientôt (comme bien des choses).
Avant de commencer chacun de ces 5 points, je vais simplement ajouter que la même mise en garde à propos des vols s’applique: mon expérience est quand même limitée, car j’ai pris l’avion moins souvent depuis le début de la pandémie que juste pendant le mois de mars (et j’étais revenu à la moitié du mois à cause de la pandémie).
Au moment d’écrire ceci, j’avais pris l’avion à 3 occasions distinctes, de seulement 2 aéroports différents:
- de Québec (YQB) pour aller à la session sur le nouveau programme Aéroplan
- de Montréal (YUL) pour retourner à la maison
- de Québec et Montréal pour aller en Grèce
Il y a aussi eu notre arrivée à Athènes (ATH) mais je le ferai séparément: ça a pris 5 minutes entre la sortie de l’avion et la sortie de l’aéroport et c’était plus une expérience de douanes que d’aéroport.
Donc voici nos impressions à ce jour, mais on a 10 vols prévus dans ce voyage au total, pour avoir d’autres expériences d’aéroports à te partager.
1. Il faut porter un masque
Oui, les masques étaient obligatoires partout à l’intérieur (comme c’est le cas partout au Québec maintenant). Pour moi c’est un inconvénient très raisonnable pour pouvoir voyager à nouveau. En fait je ne répéterai pas tout ce que j’ai déjà dit sur les masques dans l’article du review des vols, tu peux lire ça si ce n’est pas déjà fait.
Tout ce que j’ajouterai c’est que dans toutes mes expériences d’aéroport, je n’ai tout simplement pas vu la moindre personne qui ne le portait pas. C’est obligatoire donc le contraire aurait été étonnant, juste parce qu’au Canada je crois que les règles sont surveillées strictement par le personnel.
Oh et seuls les passagers sont autorisés à entrer dans de nombreux aéroports, donc les amis et la famille ne peuvent pas t’accompagner. Faire les aux revoirs à l’extérieur au lieu de les faire à l’intérieur fait perdre environ 10 secondes de temps ensemble, donc ça ne devrait vraiment pas être un gros inconvénient.
2. Il faut respecter la distanciation physique
Les aéroports ont pris plusieurs mesures pour rendre tout le processus sécuritaire (d’ailleurs le gouvernement fédéral vient de confirmer que les mesures déjà prises satisfont leurs attentes, on va en reparler de ça).
Ils ont installé de nombreuses stations avec désinfectant pour les mains et ces choses à mettre sur les doigts. Comme tu peux le voir derrière le panneau à droite (les collants au sol), il y a aussi de nombreux rappels pour garder une distance de 2 mètres, ce que presque tout le monde semblait respecter, honnêtement.
Il y avait une file d’attente pour entrer dans l’aérogare de Montréal, ce qui prenait environ 5 minutes, et même là, tout le monde gardait ses distances.
Du côté «airside» (post-sécurité), certains rappels étaient même directement sur les sièges, et malgré le fait qu’à certaines occasions il y avait beaucoup de gens dans l’aéroport, je n’ai remarqué personne qui ne suivait pas les règles pour les sièges.
J’ai bien sûr fait mes enregistrements en ligne, ce que je fais depuis que j’ai commencé à voler seul il y a environ 14 ans, parce que pour moi ça n’a tout simplement aucun sens d’ajouter du temps dans des files d’attente. Ça n’avait pas de sens avant la pandémie et ça n’en a certainement pas plus maintenant.
Espérons que cette pandémie fera passer plus de gens à cette méthode non-archaïque, pour éviter les points de contact et rendre la distanciation plus facile.
En passant, certains semblent penser que l’enregistrement en ligne est seulement pour ceux comme moi n’ont jamais mis un bagage en soute, mais ce n’est vraiment pas le cas et c’est quand possible d’économiser un temps précieux de cette façon, même pour ceux qui insistent pour emmener trop de choses.
Les transporteurs encouragent les voyageurs à tout faire en ligne et ont mis en place des processus pour limiter les contacts même pour le dépôt de bagages, qui est sensé maintenant se faire sans contact pour bien des transporteurs.
Je ne peux donc pas commenter sur ce volet car comme d’habitude j’ai pu aller directement au contrôle de sécurité.
C’était un autre impact négatif de la pandémie: ma bien-aimée voie prioritaire NEXUS / voyageurs dignes de confiance était fermée, ce qui signifie que je ne pouvais pas passer devant tout le monde comme je le fais normalement.
Mais comme on peut le voir sur le panneau à l’arrière, l’attente au point de contrôle de sécurité était minimale (< 5 minutes), et encore une fois, la distanciation semblait assez maintenue tout au long du processus.
Il n’y avait absolument rien de spécial pour ce qui est de passer au point de contrôle de sécurité et à mes 3 expériences, ce n’était aucunement plus long que d’habitude.
C’était «business as usual» autant à Québec qu’à Montréal… outre le fait de devoir scanner notre billet nous-mêmes pour l’agent de la ACSTA.
3. Il faut scanner son propre billet
Il y avait une seule différence dans le processus d’embarquement comparativement à avant, mais c’est extrêmement mineur.
C’est que j’ai dû scanner ma propre carte d’embarquement (je devais placer mon cellulaire sous le scanneur moi-même) et j’ai dû retirer mon masque brièvement pour montrer mon visage à l’agente d’Air Canada afin qu’elle puisse le comparer avec ma photo de passeport/de carte NEXUS.
Il y avait évidemment moins de bousculements qu’à l’habitude et les gens gardaient pas mal leur distance pendant qu’on le pouvait encore.
Dans le cas d’Air Canada, la méthode d’embarquement n’a pas été modifiée: ça fonctionne encore par zones, comme avant. Mais certains transporteurs ont modifié leurs processus exceptionnellement, par exemple en y allant par rangée de l’arrière vers l’avant (ce qui est la méthode la moins efficace selon de nombreuses études, une autre des nombreuses choses contre-intuitives, mais ça minimiserait les interactions).
Il pourrait y avoir d’autres méthodes particulières pour tenter de diminuer les contacts, donc il suffit d’être à l’écoute de l’agent simplement.
4. C’est plus vide, mais…
Bien sûr, les aéroports étaient plus vides. Mais j’ai été un peu surpris que la fois que je suis parti de Montréal particulièrement, il y avait en fait pas mal de monde, beaucoup plus que ce que je m’attendais à voir du moins honnêtement.
D’abord, commencons avec ma première fois dans un aéroport en 133 jours.
Quand je suis arrivé à l’aéroport de Québec en milieu d’après-midi, c’était comme une ville fantôme. Il n’y avait personne (même chose à mon retour le soir).
Mais cela dit, le fait est que… l’aéroport a souvent été pas mal vide presque chaque fois que je prends l’avion vers / à partir de là, ce qui était seulement 8 fois l’année dernière malgré mes 72 vols (je prends normalement le bus ou le train vers Montréal, car c’est normalement beaucoup beaucoup moins cher de s’envoler de là).
Évidemment, il était plus vide que d’habitude, à tel point que la zone de contrôle de sécurité régulière a été complètement fermée et déplacée dans une pièce minuscule temporaire.
J’étais le seul là à mon arrivée dans la pièce. Mais encore une fois, cela m’est déjà arrivé à YQB avant même la pandémie. C’est vraiment un très grand aéroport comparativement au nombre de passagers.
Post-sécurité, les choses étaient également très calmes.
Une grande partie du terminal a été bouclée, tout le monde étant confiné à la partie la plus au sud, dans une zone relativement petite. Mais alors qu’il y avait quand même quelques personnes à l’approche de mon départ, c’était encore très calme. Absolument aucun problème avec la distanciation physique.
Il y avait un peu plus de gens à notre départ pour la Grèce la semaine dernière au moins.
Donc l’aéroport de Québec étant tranquille, ce n’est pas si un choc que ça, mais arrivé à Montréal, c’est là que c’était un peu plus étrange.
Parce que Montréal pour sa part est un hub importante et un aéroport très animé, et quand j’ai atterri en fin d’après-midi, même la partie de l’aérogare près des vols domestiques était très calme. Il va sans dire que c’était beaucoup plus surprenant que la même quiétude à Québec.
Certains restaurants étaient ouverts (ce qui n’était pas le cas à Québec lors de mon premier passage, mais un a rouvert depuis), mais la plupart étaient fermés.
Bien que je soupçonne que certains ont simplement raccourci leurs heures d’ouverture, car en transit vers la Grèce la semaine suivante, il y en avait beaucoup plus d’ouverts (tout comme le magasin de Duty Free).
Au lieu de 6 écrans complets d’informations de vols, il ypl en avait à peine assez pour déborder sur le deuxième écran. Assez triste à voir.
Cela dit, ma première arrivée à YUL était peut-être une exception.
Parce que le lendemain, en rentrant chez moi, je m’attendais à la même chose… mais l’aéroport de Montréal était en fait très occupé. Pas occupé comme avant évidemment, mais certainement pas vide.
Côté ville (pré-sécurité), cela donnait presque l’impression que les choses étaient un peu normales.
Tout le monde semblait quand même garder la distance de 2 mètres, ce qui a certainement pour effet d’éparpiller tout le monde et peut-être d’avoir l’air beaucoup plus occupé que ça ne l’est vraiment… mais c’était certainement très encourageant de voir que les voyages n’étaient pas complètement au point mort.
5. Les vérifications de températures (ou pas)
Alors avec cette pandémie, on sait que plusieurs d’entre vous trouvent les différentes règles et concepts mêlants et honnêtement, c’est très compréhensible car c’est vraiment compliqué ou contre-intuitif dans bien des cas.
Par exemple, plusieurs pensent que:
- que sortir du Canada était interdit (ça ne l’a jamais été)
- que rentrer au Canada était interdit (ça ne l’a jamais été pour les Canadiens)
- que les vols internationaux étaient interdits ou même interrompus (ils ne l’ont jamais été)
- que prendre l’avion vers les États-Unis était interdit (seule la frontière terrestre est fermée)
- que la qualité de l’air à bord des avions est mauvaise (il n’est pas «recyclé» et est de meilleure qualité que les édifices au sol)
C’est une des raisons pourquoi on fait ce voyage, pour savoir comment c’est en ce moment et être experts à propos de cette nouvelle réalité tout autant qu’on se considère experts pour la plupart des volets du voyage.
Tout ça pour dire, les vérifications de température sont un excellent exemple: même moi, qui suit la situation quotidiennement et exhaustivement, j’étais sous l’impression que ça faisait longtemps que les prises de température étaient obligatoires dans les aéroports du Canada.
Parce que ce n’est vraiment pas si compliqué acheter un lecteur de température il me semble…
(Bon, jusqu’à tout récemment, malgré qu’on soit un site de voyages, on recommandait de ne pas voyager du tout et je n’ai pas considéré le moindre voyage moi-même… donc on n’a pas vraiment regardé le sujet des prises de température très en profondeur.)
Bref, à la fin juillet lors de mon premier vol, je m’attendais à un contrôle de température à Québec. Mais il n’y avait rien de tel.
Je me suis dit que ça ne s’appliquait peut-être qu’aux grands aéroports. Mais le lendemain à Montréal, l’employé a fait des vérifications aléatoires de la température à l’entrée, mais encore une fois, la mienne n’a pas été prise.
Don j’ai Googlé la question une fois rentré chez moi et il s’avère que la nouvelle règle de vérification de température n’entrait en vigueur que le 30 juillet (j’ai pris l’avion les 28 et 29).
Alors la semaine dernière, quand on est partis pour la Grèce, on s’est dit que cette fois serait la bonne.
Et non, rien encore.
Alors on a vérifié un peu plus en détail cette fois et finalement la règle ne s’applique qu’aux 4 plus grands aéroports (Montréal, Toronto, Vancouver, Calgary). Ça explique pourquoi il n’avait rien à Québec.
J’aurais pensé qu’un transit à Montréal aurait nécessité un contrôle, mais apparemment c’est fait au contrôle de sécurité et donc ne s’applique qu’aux passagers qui partent de là et ça exclut les passagers qui sont partis de tous les autres aéroports canadiens.
Par contre, les passagers internationaux comme les Américains et les Européens, qui peuvent transiter par le Canada en ce moment, sont supposés être contrôlés à leur aéroport de départ (c’est pour tous les vols internationaux vers le Canada).
Si les contrôles de température te rassurent (c’est loin d’être concluant que ce soit vraiment utile), la règle canadienne sera élargie à plus d’aéroports en septembre. L’autre cofondateur de Flytrippers Kevin avait des prises de températures à l’aéroport en Thaïlande au début mars avant même que la pandémie soit officiellement déclarée une pandémie…
Au Canada, ça va seulement avoir pris 6 mois depuis le début de la pandémie pour avoir quelque chose d’aussi simple qu’une prise de température (qu’elle soit utile ou pas). C’est le summum de l’efficacité, non?
Tu veux suivre notre voyage en Grèce et en Turquie?
Sommaire
L’expérience dans les aéroports au Canada est certainement un peu différente, mais en soi ce n’est certainement pas une raison de ne pas voyager… les changements ne sont vraiment pas la fin du monde.
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Photo de couverture: aéroport YUL le 29 juillet (crédit photo: Andrew, cofondateur de Flytrippers)
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Je ne comprends pas qu’une chose aussi simple qu’une prise de température ne soit pas faite de façon systématique au départ de CHAQUE aéroport, peu importe si tu arrives d’un autre aéroport ou non
En tant que passager, j’aimerais bien être certaine qu’on a vérifié si mon voisin de siège fait de la fièvre ou non !
Oh la la !
C’est ahurissant que ce soit si compliqué sérieusement. En Turquie les centres d’achats sont capables de prendre la température à l’entrée (et ça a sûrement pas pris 6 mois), mais on est pas capable dans quoi 15 aéroports? Je ne comprend vraiment pas non plus 😛