En août, pour la partie principale de notre premier voyage pendant le coronavirus, on a passé deux semaines en Turquie, un pays que nous avions déjà visité deux fois chacun. Voici donc notre compte-rendu très détaillé de comment c’est de voyager en Turquie pendant la pandémie de coronavirus. Alerte divulgâcheur: on a trouvé ça assez agréable pour qu’on y retourne peut-être très bientôt.
Pour être bien clair, on le répète: ce n’est pas tout le monde qui devrait voyager en ce moment. Il faut considérer attentivement tous les risques comme on l’a fait nous-mêmes et on a pris notre décision basé sur le fait qu’on est à l’aise avec tous ces risques.
Et je considère y retourner parce que je suis possiblement encore à l’aise avec ceux-ci. Et parce que le Québec est en reconfinement pour limiter les contacts; partir est un excellent moyen de réduire mes contacts à zéro. Et je ne mettrais personne à risque ici au retour puisqu’il y a la quarantaine obligatoire (ni personne là-bas car je vais me mettre en quasi-isolement ici avant de partir aussi et je vais respecter toutes les précautions en tout temps).
Bref, dans cet article je vais décrire la situation en Turquie comme je l’ai déjà fait pour la semaine que nous avons passée de l’autre côté de la mer Égée (comment c’est de voyager en Grèce pendant la pandémie).
Et comme promis, nous aurons bientôt des articles détaillés sur chaque élément de l’expérience de voyage (incluant le processus de quarantaine très peu impressionnant et des articles sur les destinations elles-mêmes).
Impressions générales
Honnêtement, en Turquie ou en Grèce, le fait est que l’expérience de voyage elle-même n’a pas beaucoup changé. Nous avons été réellement surpris de voir à quel point c’était semblable à un voyage régulier, comme c’était le cas pour l’expérience dans l’avion et l’expérience à l’aéroport.
La préparation, la planification et la réservation d’un voyage ont certainement changé… mais une fois que tu es là, pas tellement. Surtout si tu restes dans un même pays.

Cela dit, la situation était géniale quand on est allé… mais comme ici, la situation peut changer très rapidement.
Nous adorons la Turquie; c’est l’un de nos pays préférés dans le monde même si les dirigeants sont souvent critiqués, les gens sont tous hyper chaleureux et gentils. Et pour y avoir été deux fois chacun (une fois ensemble en 2017 et une fois séparément l’année dernière), nous avions de meilleurs points de comparaison qu’en Grèce.
Ce voyage en Turquie était aussi agréable que les autres. Et la Turquie était aussi abordable qu’avant, quelque chose qui est vraiment génial pour ceux qui veulent voyager plus.
Bien que les taux d’infection et les nouveaux cas en Turquie étaient proportionnellement plus élevés qu’en Grèce (bien que similaires au Canada) selon les chiffres officiels, nous n’avions personnellement pas l’impression que ce n’était pas pris au sérieux ou que nous étions plus à risque que chez nous puisqu’on prenait toutes les précautions, même plus qu’au Canada. Encore une fois: évidemment, cela ne signifie pas que tout le monde devrait voyager; cela dépend vraiment de ta situation personnelle (notre guide pour décider de voyager ou non peut t’aider).
Mais c’est carrément impossible d’avoir été en Turquie (ou en Grèce) cet été et de revenir en se disant «l’expérience n’est pas bonne, ça ne vaut pas la peine de voyager». Impossible. Bien que certains des inconvénients et risques énumérés dans notre guide de décision peuvent s’appliquer à toi, l’expérience sur place elle ne devrait honnêtement pas vraiment être un obstacle quand un pays n’est plus en confinement (il y a déjà bien assez d’autres vrais obstacles, du moins pour plusieurs voyageurs).
Les voyages avaient définitivement redémarré en Turquie: les 3 vols intérieurs que nous avons pris dans le pays étaient pleins ou presque pleins, et il y avait beaucoup de voyageurs d’autres parties du pays et de l’Europe (du moins dans certaines régions, car cette fois-ci, nous n’avons pas vraiment visité les incontournables et les destinations les plus populaires du pays).

Les règles sur le coronavirus étaient assez semblables à celles de chez nous, sauf que, notamment, les masques étaient obligatoires même à l’extérieur dans certaines provinces.
Le pays a élaboré un «Certificate of Safe Tourism» (un «certificat de tourisme sécuritaire») que tous les types d’entreprises pouvaient tenter d’obtenir, en suivant des standards précis; voir ci-dessous.

Donc en ce qui concerne les protocoles établis, ils étaient en fait encore plus rigoureux qu’en Grèce, avec des questionnaires de santé et des normes d’hygiène en matière d’hébergement et de transport qui semblaient très bien suivis.
D’un autre côté, pour la distanciation et le lavage des mains lorsqu’ils entraient dans les commerces et les restaurants, je dirais que les gens étaient peut-être un peu moins soucieux qu’en Grèce… ne serait-ce que parce que c’était presque parfait en Grèce. Mais dans l’ensemble, c’était quand même vraiment très bien. On n’aurait pas d’inquiétudes à y retourner; on va peut-être le faire bientôt comme je disais.
Quoi qu’il en soit, examinons maintenant chaque aspect de l’expérience de voyage.
Les voici dans le même ordre que pour la Grèce.
Ce qui est différent des voyages pré-pandémie
Comme je viens de le mentionner, pas grand-chose.
Porter des masques et faire de la distanciation physique.

Sérieusement, mis à part le fait que l’enregistrement a été un peu plus long dans les hôtels en raison des précautions supplémentaires (ce qui nous a particulièrement affecté puisque nous aimons changer d’hôtel fréquemment, en particulier avec la promo Hilton qui nous a obtenu de nombreuses nuits gratuites, dont nous allons te parler dans un article séparé)…
Comme tu vas le voir dans chaque aspect, je ne saurais trop insister: très peu de choses ont changé.
Ce qui est ouvert en Turquie
Exactement la même réponse que pour la Grèce: tout. Nous n’avons pas vu une seule chose qui n’était pas ouverte, y compris les lounges d’aéroport, même ceux qui étaient pourtant supposés être fermés selon l’application Priority Pass, mais qui étaient très ouverts (heureusement pour nous).
Les lounges ne sont même pas ouverts au Canada. Pour des détails comme ça, tout comme c’est plus sécuritaire (pour les autres) de voyager à l’international qu’au Canada (à cause de la quarantaine au retour qui fait que tu ne mets personne à risque contrairement à ceux qui reviennent d’ailleurs au pays sans quarantaine), c’est possiblement plus agréable de voyager à l’international aussi.
C’est que comme mentionné cette semaine, dans plus de 50% des pays du monde, la pandémie va mieux qu’ici déjà (basé sur les données: le nombre de cas actifs par habitant), alors si tu es à l’aise avec les autres risques et tu peux faire la quarantaine, la situation ailleurs peut être plus attrayante. Surtout pour nous au Québec qui sommes de retour en confinement assez strict.

Bref, en Turquie, tout était ouvert, du site du patrimoine mondial de l’UNESCO d’Éphèse au spa de luxe où j’ai profité des massages de dos (beaucoup moins chers qu’ici).
Partout il y avait les précautions auxquelles nous sommes maintenant tous habitués.

Encore une fois, si tu choisis un pays où la situation du coronavirus va suffisamment bien, il est probable que presque tout soit ouvert.
Mais il faut être assez «relax» pour être à l’aise avec le fait que les choses peuvent changer. C’est vrai pour tous les voyages, pas juste les voyages internationaux: par exemple si à la fin septembre tu avais un weekend prévu à Québec ou à Montréal une semaine plus tard, les choses ont changé. C’est la nouvelle réalité; il faut arrêter de stresser avec l’incertitude si tu veux voyager.
Comment est l’accueil des locaux
Même chose que la Grèce: s’il y a de quoi, ils étaient encore plus accueillants qu’avant, étant donné le peu de voyageurs des derniers mois.
La vie semble presque revenue à la normale en Turquie malgré le coronavirus, et peu importe si tu penses que c’est bon ou mauvais, le fait est qu’ils étaient heureux de voir des voyageurs.

Par exemple, le propriétaire du hostel où nous avons séjourné à Ölüdeniz (notre seul non-hôtel du voyage en Turquie) était très heureux de voir des Canadiens et a insisté pour prendre le temps de nous aider à planifier le reste de notre itinéraire. Il a également mentionné que c’était sans surprise son pire été de tous les temps.
Ça (les millions de personnes qui dépendent du tourisme ici et partout dans le monde — surtout dans les pays en développement) c’est exactement pourquoi il faut que les voyages puissent reprendre de manière responsable et sécuritaire. À commencer par la fin de la quarantaine illogique, tel qu’on l’a déjà expliqué basé sur les faits.
C’est assez semblable au Canada et à la Grèce.
Ou même mieux: les vérifications de températures étaient faites partout (hôtels, centres d’achat, gares de trains/bus, aéroports), ce qui rend encore plus risible le fait que plus de 6 mois après le début de la pandémie, les aéroports canadiens viennent juste de devoir faire ça cette semaine (sauf les 4 plus gros aéroports, où ça a pris «juste» 4 mois).
Ce n’est pas ça qui va régler toute la situation du coronavirus… mais c’est tellement simple à mettre en place que même la station de bus de la 29ième plus grande ville de Turquie l’a fait, mais les aéroports de notre capitale fédérale et de notre capitale provinciale n’avaient pas à le faire pendant 6 mois…

Même un centre d’achats tout petit dans l’assez petite ville d’Eskişehir avait des prises de température à l’entrée.

En tout cas, partout il y avait des mesures pour promouvoir la distanciation physique avec des affiches et des marquages au sol, et les gens semblaient les respecter pas mal.
Parlant de distanciation, bien que ce soit 2 mètres au Canada, en Turquie c’est surtout 1,5 mètres qui était recommandé, comme en Grèce. Par contre, en Turquie, nous avons vu les deux — nous avons même vu 1,8 mètres.

Si tu penses que c’est un chiffre aléatoire tout comme la célèbre limite de vitesse de 82 kilomètres à l’heure du pays…

… garde à l’esprit que 1,8 mètres se trouve à être l’équivalent métrique de 6 pieds (mais 82 km/h n’est pas l’équivalent d’un chiffre rond en milles, alors celui-là je n’ai pas d’explication).
Cela dit, c’est quand même particulier que cette mesure de distanciation varie dans le monde. Le virus ne doit pourtant pas se propager plus loin au Québec qu’en Europe!
À peu près tous les commerces fournissent du désinfectant pour les mains et souvent c’était avec un présentoir formel standardisé. Ça a commencé dès l’arrivée à l’aéroport et c’était facile à trouver partout après aussi.

Les masques sont obligatoires à l’intérieur et tout le monde suivait cette règle.

Dans de nombreuses provinces turques ça va encore plus loin et il y a une exigence de porter des masques même à l’extérieur, ce qui était respecté par la plupart (bien que certainement pas à 100% comme ce l’était à l’intérieur).
Je dois admettre que je ne sors pas beaucoup de chez moi depuis mars pour faire ma part, mais je n’ai jamais vu de distributrice de masques au Canada.

Oui c’est plate des masques on l’a déjà dit, mais certainement pas aussi plate que de ne pas voyager. Certainement pas aussi plate que de manquer des voyages que tu ne pourras littéralement jamais reprendre dans ta vie (si on se fie aux données surprenantes de nos lecteurs qui disent être plus limités par le temps — et non par l’argent — en termes de pouvoir voyager plus).
Cela dit, on a jamais vu de policier faire quoi que ce soit en croisant des gens pas de masques, donc je ne sais pas à quel point c’est mis en application.

Mais comme toujours, on recommande toujours de respecter toutes les lois et règles. Mais pas nécessairement les avertissements non-contraignants, une nuance importante. Surtout quand les avertissements ne sont pas logiques, comme ceux d’éviter tous les voyages dans tous les pays: prends tes propres décisions éclairées en considérant tous les facteurs comme un adulte responsable (quand ce ne sont pas des lois).
Parlant de comment bien des gens ont de la difficulté avec des instructions non-simplifiées et non-nivellées par le bas, la Turquie a 14 règles sur le coronavirus affichées à de nombreux endroits. Oui, 14. Ça me semble beaucoup. Je ne sais pas combien de personnes lisent tout ça, que ce soit en-dessous des distributeurs comme ceci à désinfectant ou ailleurs.

En passant, on va bientôt partager nos astuces spécifiquement sur les précautions d’hygiène en voyage, basées sur notre propre expérience lors de ce voyage.
Ce seront des astuces pratico-pratique concrètes, car je ne répéterai pas les évidences comme se laver les mains souvent. La Turquie a aussi couvert ça de manière très exhaustive en seulement 12 étapes, ce qui est plus que ce que j’ai vu ailleurs.

Comment c’est d’entrer en Turquie
En Turquie comme en Grèce, il n’y a pas de tests ou quoi que ce soit de requis pour entrer.
En Grèce, il a fallu moins de 5 minutes entre le moment où nous sommes descendus de l’avion et le moment où nous étions à l’extérieur.
En Turquie, cela aurait probablement été encore plus rapide… si ce n’était du fait que le méga-aéroport flambant neuf d’Istanbul (IST) implique une marche sans fin en raison de sa taille incroyable.

C’est un magnifique aéroport, vraiment. Mais wow… c’est énorme.
Tu vois la fin du couloir jusqu’où il faut marcher en arrivant? Non? Justement.

Mais comme je suis entré au pays à cet aéroport 2 fois en décembre dernier, j’avais un bon point de comparaison, et essentiellement rien n’a changé en termes du processus d’entrée.
La Turquie n’impose aucune restriction d’entrée aux Canadiens. En fait, divulgation complète: contrairement à la Grèce et à la plupart de l’Europe, la Turquie est même ouverte aux Américains (l’un des rares pays qui le sont actuellement), donc si tu préfères un pays qui est plus sélectif avec ses règles d’entrée, la Turquie n’est certainement pas cet endroit.
Et tandis que la Grèce effectue des tests aléatoires à l’aéroport, il n’y a rien de tel en Turquie. Il n’y avait pas non plus de formulaire de coronavirus à remplir à l’avance (alors qu’en Grèce oui), juste un fourni dans l’avion pour indiquer où tu resteras que tu remets aux agents du contrôle des passeports.
La Turquie est malheureusement encore un pays qui exige un visa, mais heureusement, c’est facile puisqu’il s’agit encore du même visa électronique — qui n’a pas changé du tout pendant la pandémie. Il est émis instantanément en ligne, exactement comme avant.
Donc, peu de choses ont changé en termes d’entrée dans le pays par rapport à décembre, à part les stations pour scanner automatiquement la température de chaque passager sans contacts. J’imagine que comme partout ailleurs, si tu as une température élevée tu devras t’isoler si ça persiste.
Comment c’est de prendre l’avion vers (et à l’intérieur de) la Turquie
J’ai déjà détaillé notre expérience de vol longue-distance pendant la pandémie du coronavirus, et mis à part le fait que trouver un vol pas cher de la Grèce vers la Turquie était plus compliqué que ça aurait été d’habitude, l’expérience de vol en tant que telle était tout aussi agréable et sécuritaire lors de ces plusieurs vols additionnels.

Normalement, des traversiers pas chers sont nombreux entre la Grèce et la Turquie. Comme je l’ai dit avec la Grèce, tout ce qui était domestique fonctionnait bien (comme les nombreux traversiers domestiques grecs), mais beaucoup de ce qui est international est affecté (les traversiers internationaux sont suspendus).
Normalement, des vols pas chers sont disponibles entre Athènes et Istanbul (à moins de 65$CA), mais cette liaison directe a été suspendue (et c’était lié au coronavirus, et non pas à leur guerre potentielle en temps de pandémie).
Nous étions dans les îles grecques (pratiquement plus près des côtes turques que d’Athènes) et nous allions justement vers la région égéenne de Turquie, ce qui aurait été un trajet rapide pas cher en ligne droite en traversier en temps normal. Mais au lieu de cela, nous avons dû prendre un traversier dans la mauvaise direction et 3 vols de plus.
Bref, on a dû faire un détour de plus de 500 milles vers le nord via Belgrade, en Serbie (au moins on a pu se donner une longue escale de 19 heures dans cette ville qu’on avait aimé visiter en 2018).

Pour clore cette parenthèse logistique, et au risque de me répéter: tout ce qui touche les frontières est plus compliqué pendant la pandémie de coronavirus. C’est vraiment tout ce qu’on a trouvé de négatif de tout notre voyage; nous allons t’en parler davantage. Rester dans un même pays est beaucoup plus simple, exceptionnellement.
Alors nous avons également pris 3 vols intérieurs, car ils sont assez abordables en Turquie (ça n’a pas changé). Pas tout à fait abordables comme les transporteurs ultra-low cost européens, mais tu peux essentiellement aller de n’importe quelle grande ville à n’importe où pour 50$CA, et pour encore moins cher entre les plus grandes villes.
Les trois vols étaient presque pleins, ce qui est le seul changement par rapport à notre vol transatlantique. Mais pour les nombreuses raisons dont nous avons déjà parlé, nous nous sentions quand même très à l’aise étant donné le faible risque à bord d’un avion («infinitésimalemement faible», selon le Ministre des Transports du Canada lui-même).
Les masques étaient obligatoires sur les vols turcs, tout comme ils l’étaient sur chacun des 12 vols que j’ai pris ce mois-là dans 5 pays. La plupart des transporteurs fournissaient un kit d’hygiène comme celui qu’on t’avait présenté dans notre article sur nos vols Air Canada.

Nous publierons un review de l’expérience sur chaque transporteur aérien et nous te parlerons de notre vol transatlantique de retour avec Air Canada.
Maintenant, les aéroports turcs. Les mesures étaient très similaires à celles dans les aéroports canadiens.
Les affichages pour respecter la distanciation étaient partout dans les aéroports turcs. En fait ils en ont même carrément peint directement sur les escaliers mécaniques flambant neufs de l’aéroport flambant neuf d’Istanbul.

J’espère que ça s’enlèvera facilement après toute cette histoire.
Plusieurs lounges étaient ouverts, avec les mêmes règles que celui que j’ai visité en mars en rentrant au Canada au début de la pandémie: nourriture/breuvages servis par un employé, collations emballées, sièges espacés et beaucoup de désinfection.

Ne regarde pas cette photo si tu n’aimes pas le plastique.

Il y avait même des petites poubelles spécialement pour les équipements de protection.

Le processus d’embarquement était assez inchangé, outre le fait que les employés avaient un écran de protection.

Finalement, même les autobus pour aller du terminal à l’avion (qui sont très utilisés en dehors de l’Amérique du Nord) avaient les marquages de distanciation.

Je serais très surpris qu’ils soient respectés parce que ces autobus sont habituellement remplis à pleine capacité pour faciliter la logistique peu efficace d’embarquer tout le monde dans l’avion rapidement en autobus.
Mais on en a eu seulement un pendant notre voyage (les portes d’embarquement régulières sont moins en demande avec le nombre réduit de vols) et comme on a failli manquer ce vol-là et qu’on était les derniers à embarquer, c’était notre propre autobus VIP… pas besoin de garder la distanciation.
Comment c’est côté budget
Il vaut la peine de le répéter encore une fois pour que les gens cessent de croire au mythe selon lequel les voyages doivent être coûteux: la meilleure façon de voyager plus est de choisir des pays qui ont un faible coût de la vie.
Comme la Turquie.
J’ai déjà fait la blague par rapport aux remboursements, mais le meilleur moyen d’éviter qu’un fournisseur de voyage te doive 5000$ par personne… est de ne pas dépenser 5000$ par personne pour un voyage! Et en bonus tu pourras voyager au moins deux fois plus souvent!
Mais sérieusement, nous aurions pu passer 3 semaines en Grèce, mais ce n’est certainement pas une recette pour pouvoir faire 12 voyages internationaux comme je l’ai fait en 2019. Je n’égalerai évidemment pas ce total cette année, mais aller en Turquie a probablement réduit notre budget de moitié et me laissera plus d’argent pour les nombreux voyages que j’ai l’intention de faire dès que d’autres pays rouvriront (ou retourner en Turquie en novembre).
Quoi qu’il en soit, lors de mes deux voyages précédents en Turquie, j’ai pu garder ça à moins de 30$CA total par jour. Je n’ai pas encore fait le calcul pour celui-ci, mais c’était probablement assez similaire (quoique peut-être légèrement plus car nous avons bougé plus… et rester plus longtemps au même endroit est la façon de voyager pour moins).
J’en aurai plus sur ce sujet dans un article séparé complet, mais en bref, le coronavirus a en fait rendu tout encore moins cher dans la Turquie déjà pas chère: leur devise a chuté assez terriblement depuis mars.
Cela a évidemment des conséquences terribles pour les locaux, mais objectivement c’est très bon pour nous en tant que visiteurs. Encore une fois, aider les locaux qui dépendent de l’argent des voyageurs pour gagner leur vie est l’une des principales raisons pour lesquelles voyager doit reprendre (de façon sécuritaire et responsable) le plus tôt possible.
En guise d’avant-goût, l’équivalent turc des gyros grecs à 3€, le tavuk dürüm, coûte environ 2$C dans la plupart des restaurants.

Notre trajet d’une heure entre deux villes en autobus moderne nous a coûté 3$C ET un agent de bord était là pour nous servir une coupe de crème glacée et une petite bouteille d’eau.
(Qui étaient inclus dans ce prix évidemment.)

Un de nos hôtels Hilton a coûté 17$CA par personne (34$CA) par nuit. Notre hôtel indépendant dans un emplacement privilégié dans la capitale d’Ankara nous a coûté 14$CA par personne (28$CA). Et si tu voyages en solo et tu visites Istanbul, l’une de mes villes préférées dans le monde, tu peux même trouver des hostels bien cotés pour 5€ la nuit (ce qui est ≈ 8$CA).
Tu comprends l’idée (espérons): c’est à cela que ressemble un pays abordable. Je ne peux pas compter combien de fois quelqu’un m’a dit qu’il avait payé 60$CA pour un hôtel en croyant que c’était ça un pays abordable.
Ce n’est pas ça. La Turquie c’est abordable. Tout endroit où tu dois dépenser plus de 30$C total par jour par personne (un total assez facile à respecter dans des dizaines de pays en suivant les conseils de «budget-travel») n’est pas abordable.
La Turquie a une ambiance dépaysante et complètement différente qui te sortira de ta zone de confort avec un budget minimal. Et si tu aimes le luxe, c’est certainement un pays génial pour en obtenir à très bas prix.
Et ça vaut la peine de mentionner que malgré les bas prix, l’hospitalité turque est très difficile à battre… demande à n’importe qui qui y est déjà allé!
Comment c’est dans les hôtels/Airbnbs/hostels
Nous allons examiner cela aussi dans un article détaillé, mais en Turquie, nous avons essayé à la fois les chaînes d’hôtels et des hôtels hors-chaînes pour voir comment c’était.
Dans l’article sur la Grèce, j’ai mentionné que les chaînes d’hôtels ont un avantage clair en ce moment en termes d’hygiène…

Mais la Turquie est peut-être un des seuls endroits où cela est moins vrai. Le certificat de tourisme sécuritaire mentionné plus tôt est disponible pour tous les hôtels turcs.
Les deux hôtels indépendants où nous sommes allés avaient la certification et avaient des mesures rigoureuses comme des contrôles de température, des questionnaires de santé, du désinfectant, et beaucoup plus d’exigences opérationnelles en arrière-plan pour assurer la sécurité des voyageurs. La certification implique notamment une inspection formelle mensuelle et des inspections secrètes aussi.

Et les 5 différents hôtels Hilton dans lesquels nous avons séjourné dans le pays étaient évidemment tous une expérience exemplaire, et ils suivaient tous les standards de la chaîne.
Comme toutes les autres grandes chaînes hôtelières, Hilton a son propre protocole exhaustif interne d’hygiène, qui comprend même de «sceller» les chambres après le nettoyage.

(Nous avons souvent parlé d’obtenir des nuits d’hôtel gratuites avec Marriott, mais c’est aussi possible avec Hilton et le deal est tout aussi génial. C’est juste qu’il est pratiquement seulement disponible en Turquie, tandis que Marriott peut te donner de nombreuses nuits gratuites dans une grande variété de destinations — on reparlera de comment obtenir des points Hilton bientôt.)
La distanciation était encouragée dans les ascenseurs.

Certains hôtels allaient encore plus loin que les exigences de la chaîne, par exemple en emballant les serviettes.

Ou en enveloppant la télécommande (qui a été prouvée l’item le plus sale dans une chambre d’hôtel, du moins pré-pandémie).

Même les crayons sont désinfectés… les hôtels n’ont jamais été aussi propres que maintenant!

Un aspect qu’on n’a pas mentionné dans l’article sur la Grèce, comme la préoccupation principale de plusieurs demeure la santé, est ce qu’on appelle un «first-world problem» (ou un problème de gens des pays riches), mais ça vaut la peine de le mentionner: comment certains services ou commodités ne sont pas disponibles “à cause du coronavirus”. Les guillemets, c’est voulu.
C’est loin d’être dramatique. Comme la plupart des voyageurs, on ne va pas quelque part pour rester enfermé dans un hôtel. Mais c’est au moins à prendre en considération dans le choix d’un hôtel. Ce n’est qu’une question de temps que certaines chaînes se démarquent en offrant l’expérience complète de manière sécuritaire.
En fait, ça va être au niveau des hôtels individuels même, un autre exemple de ce qu’on dit: c’est la portion planification du voyage qui a changé surtout. On en reparlera, incluant pour Marriott spécifiquement, qui a lancé une façon de vérifier facilement ce que chaque hôtel a modifié pour le coronavirus.
Bref, ça a surtout un impact pour ceux qui ont un statut élite comme nous ou pour ceux qui sont beaucoup plus du type vacancier-fans-des-hôtels-de-luxe qui ont autant à coeur (ou encore plus) l’expérience à l’hôtel que le fait de sortir de l’hôtel et visiter des nouveaux endroits. Mais c’est vrai que certains détails ne sont pas revenus 100% à la normale.
En Turquie, les gyms et les restaurants étaient tous ouverts dans les hôtels, mais par exemple, les options chaudes au petit-déjeuner étaient souvent plus limitées qu’à l’habitude. Dans un des hôtels, la très grande terrasse sur le toit était fermée à cause du coronavirus… bonne chance pour trouver une façon rationnelle d’expliquer comment le coronavirus rend ça plus dangereux d’être à l’extérieur à l’air libre que d’être à l’intérieur dans le lobby moins ventilé…

La vérité, c’est que certains hôtels profitent du coronavirus pour rendre l’expérience un peu moins agréable… pour couper les coûts.
Par exemple, on a séjourné dans 2 DoubleTree différents, la marque de Hilton connue pour le biscuit au chocolat servi chaud lors du check-in (c’est leur signature; plusieurs de leurs navettes d’hôtel ont un biscuit géant peint dessus). Au premier, on a eu notre biscuit… mais à l’autre, le coronavirus rendait ça trop dangereux de nous donner un biscuit. Ah et ces 2 DoubleTree était dans la même ville, donc ce n’est pas que la situation ou les règles locales étaient différentes.

Un dernier exemple: une chose qu’on aime en tant que membres élites c’est l’accès aux lounges (plusieurs hôtels «full-service» en ont), mais les lounges sont présentement fermés pour la plupart. Encore une fois, il n’y a aucune chance que ce soit plus dangereux de servir de la nourriture et des breuvages dans un lounge d’hôtel que dans un restaurant d’hôtel. La différence c’est juste que la nourriture et les breuvages dans les lounges sont gratuits et que les hôtels peuvent donc sauver de l’argent en fermant les lounges.
Comment c’est dans les autos de locations/taxis/bus/trains/métros
Nous avons essayé presque tout ce qu’il y avait à essayer sur le plan des transports pour pouvoir bientôt te donner un aperçu complet de la situation.
La version courte est que les masques étaient obligatoires partout, et c’est à peu près tout.
Nous avons pris un train longue distance sur le YHT à grande vitesse de la Turquie, et c’était de loin la meilleure façon de se déplacer.

Pour moins de 7$C nous avions des sièges très confortables pour notre trajet de 250 kilomètres.
Un trajet qui a duré seulement 1 heure et demie puisque le train atteint des vitesses jusqu’à 250 km/h, de quoi rendre VIA Rail jaloux.

Ils ont bloqué chaque deuxième siège, donc il n’y avait aucune chance d’avoir quelqu’un à côté de nous. Bizarrement, même si tu as réservé 2 billets, ils ne vous placent quand même pas ensemble (ce qui signifie que les billets de train se vendent plus vite que d’habitude, on peut te le confirmer).
Nous avons également fait deux trajets longue-distance en autobus, et l’expérience des bus en Turquie est tout simplement phénoménale, comme ce fut le cas lors de mes deux visites précédentes, tel que mentionné dans la section du budget. Cependant, les autobus ne bloquaient pas les sièges pour la distanciation.
Mais ils avaient du désinfectant, comme partout ailleurs!

Nous avons également pris les bus abordables qui sont disponibles dans tous les aéroports turcs pour le transfert vers le centre de la ville (souvent appelés Havaş, mais pas toujours).
Ceux-ci n’avaient pas de sièges bloqués non plus.

Dans les villes, nous avons pris des trains de banlieue, des métros et des autobus locaux. Tu peux parfois payer ces derniers en tappant ta carte de crédit, contrairement à la méthode digne des années 1980 que nous avons dans notre pays soit-disant «développé».
Espérons que la mode sans-contact de la pandémie ait au moins comme bienfait d’aidere à achever l’archaïque argent comptant.

Et c’était assez facile de garder la distanciation physique dans les transports urbains, du moins les fois où nous y étions, en évitant les heures de pointe.

On a opté pour une auto de location pour quelques jours, pour explorer la région égéenne comme on avait jamais fait de roadtrip en Turquie.

Bien qu’on réserve toujours avec un outil de comparaison en ligne comme tout le monde devrait toujours faire, on choisit toujours les compagnies de location d’autos internationales majeures pour éviter une des arnaques de voyage les plus communes (être forcé de payer inutilement des assurances d’auto de location — mes assurances location d’auto de carte de crédit n’étaient pas invalidées par la pandémie, à vérifier selon la carte).
Les compagnies de location d’autos internationales majeures ont toutes des protocoles mondiaux de désinfection et d’hygiène qui nous mettaient bien à l’aise de louer une auto et encore une fois, pas grand-chose a changé dans ce domaine. Budget était la moins chère pour nos dates, mais évidemment ça change à chaque jour.

Enfin, la règle #1 du «budget-travel» en termes de transport est assez simple: c’est généralement d’éviter les taxis et Ubers.
Mais quand tu ne voyages pas solo et tu es dans un pays abordable, parfois le coût supplémentaire peut être très faible. Les taxis en Turquie sont très abordables, et je n’ai jamais eu de problème avec un taxi qui a essayé de ne pas utiliser le compteur, donc jamais de prix 200% plus élevé pour touristes.
Les chauffeurs avaient des masques et étaient aussi amicaux qu’ils pouvaient possiblement l’être sans parler anglais.

Comment c’est de réserver et de planifier un voyage
Je t’ai donné un aperçu de cela avec ma parenthèse sur la recherche de vols plus haut, mais c’est sur cet aspect qu’il y avait essentiellement les seuls aspects négatifs de ce voyage pour nous.
Notre vol de retour vers le Canada était au départ d’Athènes, mais étant donné le prix plus cher que la normale entre la Turquie et la Grèce, on a utilisé la politique de changement gratuit d’Air Canada pour changer pour un vol Londres-Toronto plutôt. Même si c’est beaucoup plus loin de la Turquie, les vols vers là étaient beaucoup moins chers. Les plans changent pendant la pandémie!
Et contrairement à ce qu’on aime habituellement (ajouter des escales dans de nouvelles villes), on devait trouver des vols vers le Royaume-Uni qui étaient directs parce que même si plusieurs pays européens sont ouverts aux Canadiens, certains sont ouverts seulement si tu arrives du Canada ou d’un autre pays de l’Union européenne. Alors trouver quels pays parmi les choix abordables permettaient les transits au départ de la Turquie était compliqué, même pour nous.
Finalement, même en excluant les enjeux de voyager entre deux pays, même à l’intérieur de la Turquie on a dû changer complètement notre itinéraire. On ne réserve jamais rien d’avance de toute façon, même avant la pandémie, alors le changement n’était pas vraiment un inconvénient du tout. Mais bref, en réalisant que l’épicentre du coronavirus était dans le Kurdistan, on a décidé de modifier cette partie de l’itinéraire initial que je t’avais partagé, par abondance de précaution. Les plans changent!
Bref, je vais écrire la même chose que je l’ai fait dans le dernier article:
Il s’agit d’un sujet important qui exigera également une partie distincte complète à venir bientôt, parce que c’est vraiment ce qui a le plus changé au sujet des voyages pendant la pandémie, étant donné à quel point l’expérience de voyage elle-même est inchangée.
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Sommaire
Honnêtement, voyager en Turquie pendant la pandémie de coronavirus n’était pas si différent qu’avant. Certainement une expérience agréable, du moins une fois que nous y étions. Si tu choisis les bonnes destinations et prends les bonnes précautions, le principal impact négatif de la pandémie de coronavirus est vraiment en termes de la préparation, la planification et la réservation d’un voyage — et non pas le voyage lui-même.
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Photo de couverture: Blue Lagoon à Ölüdeniz (crédit photo : Andrew, cofondateur de Flytrippers)
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bonjour !
tres ravis de lire votre publication , j ai eu une tres forte envie e de voyager de nouveau …
sincerement je n avais pas du tout ces informations , ca ramene du beaume au coeur et de l espoir pour ceux qui aiment voyager …
merci pour le partage